Chaque nation est représentée par un drapeau mais l’Europe n’est, ni un pays, ni une nation.
L’Europe est une franchise à laquelle adhèrent ceux qui le veulent et qui peuvent partir quand ils le veulent : l’Europe n’est qu’un outil mais un outil qui a ses règles, comme toute franchise, un outil qui doit être un plus pour chaque pays adhérent.
Une franchise doit apporter à ses adhérents les mêmes avantages dans toute l’Europe, ce qui est loin d’être le cas ; on en est très loin.
L’Europe est l’outil de la paix sous réserve qu’elle ne devienne pas assouvie à des règlements absurdes.
L’Europe, telle qu’on l’a conçue aujourd’hui, n’a jamais subi l’épreuve de la guerre et du sang versé. C’est pourquoi je pense que c’est une erreur et une simple erreur d’avoir fait flotter son enseigne sous l’Arc de Triomphe qui est le temple de nos soldats qui ont donné leur vie pour la France.
Je pense qu’on s’est quelque peu trompé sur la notion de l’Europe car l’Europe n’est qu’un outil économique qui n’a d’ailleurs aucune force de défense réelle. Nous l’avons d’ailleurs vu dans le cadre du virus : l’Europe avait toujours un train de retard.
L’enseigne européenne n’est pas un drapeau, elle est le ralliement économique et seulement économique. Vouloir lui donner d’autres ambitions, d’autres traditions, d’autres civilisations, n’entre pas dans le cadre de l’Europe ; chaque pays, chaque nation, veut conserver ses traditions et sa civilisation.
L’Europe n’est pas un grand chambardement, ce n’est pas non plus le grand soir. L’Europe aujourd’hui est encore très fragile comme une franchise qui vient à peine de démarrer.
Nous voyons que même quand il s’agit de défendre notre santé, l’Europe n’a pas été à la hauteur de nos ambitions.
Mais je suis européen parce que je crois en l’Europe qui a été conçue par nos pairs dans un but purement économique tel que le stipule le Traité de Rome. Le Traité de Rome doit être la bible de l‘Europe et rien de plus.
L’Europe doit maîtriser les concurrences déloyales. L’Europe doit nous conduire à de merveilleuses découvertes mais, aujourd’hui, c’est du chacun pour soi.
Chaque franchisé a des droits mais aussi des devoirs ; c’est le cas de chaque nation qui a adhéré à l’Europe. On ne prend pas une franchise à moitié, c’est tout ou rien.
Il y a encore un long chemin pour faire de cette enseigne un fleuron dans le monde qui nous entoure. L’Europe n’aura jamais de drapeau mais un étendard.
En France, découverte et excellence
La France a été considérée comme le pays des lumières, un pays des découvertes, un pays qui montrait le chemin. Aujourd’hui, notre pays qui possède tant de qualités et tant d’espérances, n’apporte pas à la découverte, à la recherche, le mérite qu’elles devraient avoir.
Dès l’école, il n’y a plus d’excellence ; le diplôme n’est plus le résultat d’un savoir mais simplement un laisser-passer. On a réduit l’école à une peau de chagrin. On a réduit le savoir à néant.
L’école est le premier maillon de la chaîne. La discipline est nécessaire tant dans la tenue, dans le respect des uns et des autres, dans la considération des enseignants. Il est vrai qu’on nous enseigne beaucoup plus le passé que l »’avenir.
Mais, soyons honnêtes, les étudiants sont dans le futur et leurs professeurs bien souvent dans le passé. En France, on se contente toujours de prendre ce qui existe mais jamais ce qui est en cours d’être l’excellence. Nous sommes un vieux pays qui a du mal à prendre le virage du futur. Bien sûr, nous avons encore de grands fleurons mais qui datent souvent d’il y a cinquante ans.
En France, l’homme n’est plus à sa place dans le mécanisme industriel actuel, on veut le remplacer par des robots, mais on ne pourra rien sans placer l’homme au centre de toutes nos futures découvertes.
Il nous faut bousculer nos habitudes et surtout ne pas croire que notre peuple survivra uniquement par la médecine car la médecine d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier, la médecine d’aujourd’hui n’est qu’une tirelire.
On a perdu la persévérance. Être la mouche du coche est considéré comme un crime dans notre pays mais pour bouleverser les événements, pour trouver les causes et faire appliquer les solutions, il est difficile de ne pas utiliser les grands moyens : faut-il encore convaincre et toujours convaincre.
Il est parfois difficile de quitter certaines habitudes ou de vivre avec pour franchir l’espérance de demain.