Le désastre auquel nous assistons n’est pas le fait des chercheurs. Ils font ce qu’on leur a demandé et on les paie pour cela.
Ce qu’on leur demande, c’est de fabriquer des médicaments pour des laboratoires, pour de l’argent. Éradiquer les causes des maladies, après les avoir cherchées, ne fait pas partie de leur travail, de leur registre, de leur feuille de route.
Eradiquer les causes, c’est aller à l’encontre de l’intérêt des laboratoires.
Eradiquer les causes ? : mais on ne les connaît pas ! C’est faux. Les morts sont le résultat de la finance et des profits des laboratoires, et non des chercheurs.
Il n’est pas possible d’écouter éternellement ce que l’on m’a dit quand je leur ai exposé les causes que j’avais trouvées. La réponse était toujours la même : on n’y a pas pensé.
Et je ne veux pas que ce que j’ai trouvé serve à faire de l’argent. A chaque fois, on m’a dit : il faut payer pour certifier vos dires en faisant des essais cliniques. Mais a-t-on besoin de payer pour prouver l’évidence ? Tout ceci a un coût, l’évidence, c’est gratuit.
Mais cela ne fait pas partie des normes médicales, cela ne fait pas partie des moyens des monopoles. Cela me rappelle de mauvais souvenirs quand j’ai cassé le monopole de la distribution automobile : les constructeurs avaient refusé de fournir les certificats de conformité. Et je reste persuadé que c’était avec l’accord de l’Etat. Après 1 000 procès, et devant la Cour Européenne, j’ai imposé aux constructeurs de fournir le certificat de conformité dans tous les pays européens pour chaque achat de véhicule neuf.
Tout cela pour de l’argent, pour des profits insensés. Il en est de même dans le médical. Que l’on sache, d’ailleurs, que je n’abandonnerai jamais quand il s’agit de casser un monopole. L’Etat, les Pompes Funèbres Générales, les constructeurs automobiles, ont payé les frais de leur vicissitude.
Alors, redonnons aux chercheurs leur liberté, leur rôle de mission publique. Revenons dans le cadre d’une recherche réelle des causes que l’on a toujours oubliées depuis fort longtemps, et des causes avec des solutions.
On ne peut pas continuer à laisser mourir 720 personnes par jour pour cause de cancer et au moins autant pour des maladies cardio-vasculaires.
On a envoyé des infirmières, des infirmiers, jeunes et moins jeunes, au front, on a aussi envoyé des médecins au front et, pendant ce temps, les laboratoires s’enrichissent faute d’avoir trouvé, et de dire : je ne sais pas.
Ce que je crains, c’est la complicité de l’Etat. A moi, ils ne prendront jamais rien, parce que je ne possède rien. Et si un jour je meurs assassiné, ce ne sera pas utile d’aller chercher bien loin. Je défendrai coûte que coûte la vie et l’intérêt des Français. Cela a toujours été la mission de la famille Leclerc.