Qu’arriverait-il si demain la Chine décidait le blocus de tous ses produits à l’exportation ?
Sur le plan sanitaire, ce serait un drame. Sur le plan industriel, il y aurait de lourdes conséquences car aujourd’hui près de 40 % de nos produits sont fabriqués en Chine, soit sous forme de pièces détachées, soit sous forme de produits.
S’il est vrai que la Chine importe des produits de haute technologie, ils savent aussi copier. Tous ces produits transitent, soit par l’Europe, soit par les Etats-Unis. Pourrait-on vraiment s’en passer ? Et les Chinois pourraient-ils se passer de nos produits qui représentent pour eux quelques dixièmes de la consommation chinoise. En tout cas, pour eux, il n’y aurait aucun problème majeur mais il deviendrait dramatique pour l’Europe et pour les Etats-Unis.
Ce phénomène entraînerait une baisse de notre pouvoir d’achat de près de 15 %. Toutefois, ce phénomène conduirait à une suppression du chômage en Europe et aux Etats-Unis, ce qui ne serait pas une mauvaise chose !
Mais quel est le vrai problème de cette situation et sa raison ? C’est tout simplement un échec flagrant de notre système économique lié au social. On a choisi la solution de facilité. Peut-on encore redresser la barre ? Ce sera très difficile mais pas impossible. Nous avons un atout qu’on n’a jamais et que l’on n’a pas voulu utiliser, c’est de remettre le travail au centre de notre dispositif économique, et le social au centre du système fiscal.
Libérer le travail de ses charges sociales serait la vraie solution à la condition que cette libération soit totale et immédiate.
Malgré l’épisode du Covid-19, rien n’a changé et je crois que cela s’est empiré. On n’a jamais passé tant de commandes à la Chine… et l’on attend patiemment les pièces pour remettre en route nos usines paralysées par une ou deux pièces, voire plus.
Bien sûr que toutes ces pièces peuvent être réalisées en Europe : on a vendu notre liberté, on a vendu notre indépendance dans un système mondial du commerce que l’on a souhaité et auquel on a participé.
Il est peut-être temps de reconsidérer notre position avant que nous ne soyions mis au pied du mur.
A bon entendeur, salut !