La structure de ces trois pays est totalement différente.
Aux Etats-Unis, le problème de l’endettement n’existe pas parce qu’ils sont les fabricants du dollar qui, en période de crise, se multiple comme des petits pains sans même un gramme de farine. Ils possèdent, d’autre part, une industrie florissante qui se remet tout le temps en cause.
En Allemagne, la situation économique est bonne. Ils ont peu de déficit et leur balance commerciale est bénéficiaire. Cela leur permet de s’endetter davantage et surtout de voir l’avenir avec sérénité. Il est plus facile de s’endetter quand on sait que l’on pourra rembourser. En Allemagne, l’indispensable est fabriqué en Allemagne.
En France, la dette est énorme, le déficit annuel s’accroît sans cesse. La balance commerciale franchit des seuils invraisemblables depuis quelques années et s’alourdit chaque année.
En France, le travail est une corvée. En France, l’Etat n’est pas protecteur. Il utilise l’argent qu’il n’a pas. Son industrie est réduite à la plus simple expression. Nous sommes des usines d’assemblage et non de production. On a détruit notre industrie en un amas de ferraille.
En France, le chômage va et vient. Quand il va bien, c’est que l’on a alourdi notre déficit. Quand il ne va pas bien, c’est qu’on a oublié notre industrie et notre production.
Les mois qui viennent ne vont pas être tout rose. Ce sera peut-être l’occasion de modifier notre système social, un système de cotisations pour un petit nombre auquel devra se substituer un impôt par tous.
La France mettra beaucoup de temps à redémarrer après cet intermède douloureux. L’Allemagne et les Etats-Unis sont déjà sur les startings de départ avant même que le virus ne soit parti.
Comment fera-t-on cet été ? Aux États-Unis c’est simple : si tu ne travailles pas, tu n’es pas payé. En Allemagne, rien ne se fera sans un système d’accord avec les syndicats et, une fois l’accord pris, tout ira tout seul.
En France, se passer de congés payés sera un drame, et on peut le comprendre. Mais l’esprit du travail en France n’est pas le même, ni en Allemagne, ni aux États-Unis. Aux Etats-Unis, il est mieux rémunéré. En Allemagne, il est mieux adapté.
En France, il est urgent de remettre tout le monde au travail dans des conditions, certes, particulières, mais au travail.
Que l’on protège les retraités par un confinement supérieur, cela n’entravera que très peu l’économie du pays car les personnes âgées ne produisent plus … mais elles consomment. Et à ce jour, la consommation se poursuit normalement. Ce n’est que le superflu qui pose problème : les voyages, l’achat complémentaire. Et si les enfants sont déconfinés, ils achèteront pour leurs parents, avec l’argent de leurs parents.
Rien de tout ceci n’est comparable avec les États-Unis ou l’Allemagne. Aux États-Unis tout sera déjà en route que nous n’aurons pas encore démarré, en Allemagne aussi.
Mais, avec le système de baisse des prix que je propose, le choc sera tel que la mécanique pourrait se remettre en route beaucoup plus vite parce que le moral sera au rendez-vous. C’est cela aussi la confiance, la confiance en soi, la confiance en nos politiques, la confiance en nos gouvernants. C’est avant tout une question d’argent pour vivre et pour mieux vivre.
L’Etat ne joue pas son rôle. Il faudra qu’il accepte de changer maintenant et pas demain.