Supprimer l’hôpital, c’est comme si on supprimait l’armée. Perssonne ne l’envisage. Et même si c’était vrai, ce serait impossible, l’hôpital n’a pas son pareil.
Certes, le privé a droit à l’existence, mais il ne compensera jamais le potentiel des hôpitaux. Car l’hôpital est le seul ancrage pour protéger la société et n’oublions pas qu’il était à l’origine le refuge des indigents.
L’hôpital public est aujourd’hui le seul à disposer du matériel et des moyens pour former les futurs médecins et les futurs chirurgiens et spécialistes. Alors, que reste-t-il à faire ?
Il ne faut pas imaginer un hôpital sans les moyens d’existence et ce que l’on attribue aux hôpitaux à qui on demande d’être en équilibre, est une imbécilité. C’est toute la collectivité qui se doit de protéger les hôpitaux. Protéger la santé des Français, c’est protéger l’atout majeur de la productivité.
Il ne faut pas marcher sur la tête, il faut débloquer beaucoup de moyens financiers pour conserver sa raison d’exister.
Personne n’interdit au privé de se développer mais on sait aussi combien coûtent les dépassements d’honoraires, que ce soit des médecins ou des imageries médicales.
Cependant, l’hôpital soigne accidents et maladies parfois en oubliant la cause. Et il en est de même dans le privé. Découvrir la cause, c’est réduire de 20 % les maladies qui apparaissent parfois trop tard. Et même, une fois la cause découverte, il faudra un quart de siècle pour que tout revienne dans l’ordre.
Les causes des maladies nécessiteront de convaincre et de s’en protéger, et d’utiliser les techniques nécessaires à cette protection.
L’hôpital a de beaux jours devant lui. Essayons de le conserver par beaucoup plus de moyens : représenteraient-ils 7 à 8 % de notre PIB, il faut le faire même si l’on réduit les maladies.
Les infirmiers, les aides-soignants doivent être payés à leur prix ; ce n’est pas un marché au rabais, nous en aurons tous besoin un jour ou l’autre.