Notre économie est en réanimation et sera bientôt dans le coma.
Ce ne sont pas les 40 milliards proposés par l’Europe qui changeront la donne. Seule, l’augmentation de notre production et de nos ventes pourront faire espérer le succès d’une réanimation.
Nous sommes actuellement à la porte de l’enfer ou du paradis. Tous les discours sont de plus en plus creux et, sans action réelle, nous serons aux urgences. Il faut agir et vite.
Le PIB a perdu 13,8 % au 2ème trimestre, ce qui laisse présager, pour la fin de l’année, une moyenne annuelle de 12 %. Mais 12 % de PIB en moins, c’est 12 % de pouvoir d’achat en moins.
Je crains que le social ne survive pas à une telle descente aux enfers. Seul le travail, un travail libéré, pourra être la martingale du succès. Martyriser le travail, c’est se martyriser soi-même et, pendant ce temps, la Chine se gave de tous les produits qu’elle nous exporte et qui sont de plus en plus nombreux en nombre et en chiffre d’affaires et de moins en moins valables en qualité.
S’il est nécessaire que la France sorte de l’OMC, alors il faut le faire et pas seulement le dire. L’OMC, aujourd’hui, est devenue un enfer pour toutes les économies du monde, excepté celle de la Chine où c’est le paradis.
La coupe est pleine, la fête est terminée, l’Europe n’a plus que ses yeux pour pleurer.
On croit pouvoir compenser les ventes de la Chine mais le monde entier, aujourd’hui, n’achète plus un produit, il achète un prix et ne s’inquiète plus de la durabilité de ce qu’il achète. Le prix a son importance mais à qualité égale et à durabilité égale.
Il n’y aura pas de survie de l’OMC sans un équilibre entre les différents pays du monde. La Chine et les pays d’Asie du Sud-Est couvrent à peine 10 % de la surface mondiale et fournissent près de 50 % de la consommation mondiale. Les Etats en font les frais, le peuple paye le chômage et notre économie entre en léthargie, voire dans un cancer prolongé.
Jusqu’à quand va-t-on refuser de réduire le coût du travail car il est le seul à pouvoir sauver notre économie ?
Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, vous avez déclaré la guerre sanitaire. A présent, cette guerre est terminée, en France. Il faut s’attaquer à la guerre économique car si nous ne prenons pas les dispositions nécessaires, ce sera tout simplement la guerre.
Oui, la réduction du coût du travail est mon leitmotiv. Il englobe aussi nos problèmes de santé : l’OMS et la recherche, en France comme à l’étranger, ont failli à leur tâche. Elles font une parade de paon mais derrière cette parade, il n’y a rien.
Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, utilisez l’argent que vous distribuez, à rénover notre industrie, en commençant par le coût du travail.
Je demeure encore confiance, après l’arrivée de Monsieur Castex, que cela est encore possible. Arrêtons de jouer à la roulette russe, on se tire suffisamment de balles dans le pied. Il est inutile de s’en tirer dans la tête.
Français, Françaises, nous allons encore gagner, par le bon sens et l’évidence.