Nos dirigeants politiques savaient qu’il y allait avoir une crise économique mais ils n’avaient pas prévu l’imprévu et tout est remis en cause. La crise économique peut être multipliée par 4 ou par 5, faute de ne pas avoir prévu l’imprévu.
Nos dirigeants actuels auront-ils le charisme et la force de tenir le gouvernail après avoir changé de cap à 360 ° ?
On va revenir sur l’essentiel en revenant sur nos pas et, cette fois, en préparant l‘essentiel et l’imprévu. Le coronavirus est l’imprévu, un imprévu qui débarque au milieu d’une crise.
Certes, on va faire marcher la planche à billet à coup de centaines de milliards, voire de milliers de milliards. Le résultat sera d’affaiblir toutes nos économies. La planche à billet n’est rien d’autre qu’une dévaluation de notre monnaie.
Toutefois, je crois nos dirigeants de bonne foi et je les crois capables de tenir le gouvernail. Je les crois capables d’apporter d’immenses réformes qui vont bouleverser notre économie afin de nous mettre au diapason d’une économie mondiale.
La leçon sera terrible. On va voir émerger un nouveau monde plus égalitaire, plus juste, plus raisonnable. On va devoir produire chez soi grand nombre de produits que nous consommons. Utiliser les pays émergeants pour faire fabrique à bon marché : c’est fini.
Notre système économique est à bout de souffle : il faut faire table rase et il faut remettre le travail à sa place et à sa valeur. Il faut arrêter de provoquer mécaniquement des injustices, des inégalités. La fraternité a bon dos, elle n’existe que pour ceux qui ont tous les moyens, et encore.
Ce qu’il y a de terrible, c’est l’invisible qui nous tue et c’est de l’invisible qu’il faut se protéger. Un tsunami est arrivé et a tout balayé dans ce système archaïque actuel.
En fait, ce monde nouveau va arriver plus vite que prévu et ce n’est pas une mauvaise chose. Il aura fallu la grande peur pour enfin agir.
Mais attention ! Ce nouveau monde sera un enfant fragile si l’on ne prend pas les moyens pour le protéger. Va-t-on, cette fois, accepter de se protéger de la nature par la nature ?
Les techniques vont aller si vite qu’on voudrait nous faire croire qu’elles iront plus vite que le naturel : c’est une erreur monumentale. Il nous faudra toujours prévoir l’imprévu et l’on est loin de tout savoir, malheureusement
La mondialisation inévitable se poursuivra mais avec des règles nouvelles, plus justes, plus équitables, de telle manière qu’on mettra le travail en valeur, et en se servant de l’argent comme d’un outil, un argent qui aujourd’hui n’a plus de valeur.
Il va falloir des années pour reconstruire le dispositif industriel de la France et de l’Europe, et je dirai même de tout le monde civilisé. Rien que pour la France, il va falloir investir plus de 50 000 milliards en dix ans pour reconstituer nos outils que l’on a jetés par facilité et sans s’être battu.