Monsieur Biden et Monsieur Macron

Excellente visite, excellent constat : c’est vrai. On a parlé d’intérêts
réciproques, on a parlé d’écologie, on a parlé de guerre. Mais on a oublié la
primauté de la vie et de la santé.
Le travail ne peut être ce qui conduit le travailleur à user sa vie, voire à la
détruire.
Aujourd’hui, l’homme perd, tous les jours, ses moyens physiques et
intellectuels en laissant la nature le détruire. Et on n’arrêtera pas ce désastre
uniquement par l’écologie et encore moins par la médecine qui soigne mais
n’évite pas l’intrusion des virus et qui ne veut pas entendre parler de la
régulation des dérives de la nature.
Et pourtant, parler d’économie sans parler de santé est une erreur. Redonner la
vie et la santé, c’est redonner la force à notre économie. Il faut stopper cette
dégénérescence en partant à l’assaut de la nature.
Il n’est pas question de s’opposer à la nature mais il est simplement question
qu’elle ne dépasse pas certaines limites. Et nous savons le faire ; c’est cela qui
est le plus grave.

Il faut sacraliser la vie et la santé

À travers le monde entier, la vie n’est pas sacralisée. On tue de toute part, dans
la rue mais aussi par les conflits et les guerres. On tue par la faim, on tue par
l’argent et pour l’argent.
La nature tue sans pitié, elle aussi, par toutes sortes de catastrophes mais
aussi, et surtout, par ses dérives. La nature détruit 1% de notre système
immunitaire, chaque année.
Mais on pourrait aussi sacraliser le travail si nos dirigeants cessaient de
protéger la spéculation et les monopoles qui écrasent le travail ou, tout du
moins, les résultats du travail.
La santé et le travail constituent un couple indivisible mais il ne faut pas non
plus que le social soit une arme qui engendre sans cesse des guerres sans fin.
Sacraliser la santé et le travail, si étroitement liés, serait une avancée
considérable de notre civilisation.

Michel Leclerc – n° 06 – 2 décembre 2022 – Parution le 8 décembre
La France et l’Europe ont choisi de martyriser le travail en lui faisant supporter
le poids des charges que seul l’État doit supporter.
Si l’on veut conserver la mondialisation, il faudra uniformiser les charges dans
tous les pays et, le plus simple pour nous, serait de transférer ces charges sur
le budget de l’État.
Aux États-Unis, il n’y a ni charges, ni congés payés, et encore moins en Chine.
Comment voulez-vous, dans ce cas, protéger la vie et la santé de nos
concitoyens ? C’est une concurrence déloyale dont l’Europe a pris l’habitude.
Oui, il faut sacraliser la vie et la santé, et j’y ajouterai le travail.

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