Qui au gouvernement veut nous faire croire que les français ne travaillent pas assez et qu’il faut travailler plus pour tous les actifs ? Ce même gouvernement veut nous faire croire qu’il s’agit là de la raison même du chômage… on croirait rêver ! Il fait parler sur les plateaux de télévision en ce sens des journalistes économiques pour nous culpabiliser. Est-ce bien raisonnable ? Alors que les solutions existent pour relancer l’économie Française et redonner du travail pour tous…
La phrase du président, reprise de son discours non diffusé, est éloquente quant au dessein vers lequel l’on souhaite nous mener. D’ici que l’on en vienne à “travailler plus pour gagner moins” nous en sommes à un fil :
“J’ai demandé au gouvernement de mettre en œuvre cette baisse d’impôt en la finançant par la suppression de certaines niches fiscales, la nécessité de travailler davantage et des réductions de notre dépense publique.”
Emmanuel Macron, source JDD
Il faudrait que les salariés travaillent plus en abandonnant un jour ou plusieurs jours de RTT. Cette analyse est totalement fausse. Les français, d’ailleurs, ne veulent pas travailler plus… et ils ont raison. Voici pourquoi.
Pourquoi mentir ?
En premier lieu, il faut tordre le coup à cette idée que les françaises et les français ne travaillent pas assez. Une vidéo utilisant les données de l’OCDE est fort utile à cet effet, justement puisque le gouvernement utilise les données de cette même institution pour culpabiliser les travailleurs… La voici.
Il faut savoir qu’augmenter la production de 2 à 3 milliards par jour – comme il le faudrait pour relancer notre économie – n’entraînera pas plus de travail individuel mais du travail pour tous les Français. C’est la différence entre l’idéologie et la réalité.
Les deux idées sont, en effet, bien différentes. Il ne s’agit pas de travailler plus pour chacun, mais de faire travailler ceux qui connaissent aujourd’hui le chômage de longue durée. Le chômage sera alors l’exception, les absences au travail se feront rares. Il y aura du travail pour tous.
Nous ne serons plus dans la situation actuelle de 1 français sur 3 qui travaille, mais de 2 sur trois qui travaillent. Cela permet de redonner très rapidement du pouvoir d’achat à chaque famille.
Supprimer un jour férié en ce sen est absurde. Non, les acquis resteront les acquis.
Sans doute s’agit-il ici d’une idée pilotée du MEDEF, qui attaque les retraites au même moment.
#Retraites Report de l’âge légal à 64 ans, système par points.. Le #Medef préconise la fin du système fondé sur les solidarités. Pas question pour le patronat de verser un « sou de plus » pour financer les retraites ! https://t.co/4kvVorSsky pic.twitter.com/4gxFTyiIAz— L’Humanité (@humanite_fr) 19 avril 2019
Pourquoi tout ceci est faux
Vous annoncez que le pouvoir d’achat des Français va progresser de 850 € par an et par ménage : c’est un mensonge car la dette augmentera d’autant. Il faut se rappeler tout de même que la dette par ménage était de 72 000 €, il y a deux ans, et qu’elle atteint 75 505 € en 2019, soit 1 752 € de plus chaque année : et on nous annonce 850 € de plus de pouvoir d’achat… Comment peut-on faire : si les chiffres parlent d’eux-mêmes, c’est une perte d’achat que l’on subit, transformée en dette.
Le mécanisme est simple, plus on cherche à faire travailler plus chaque salarié pour un salaire identique, moins l’on incite les employeurs à embaucher. C’est donc le coût général du travail qu’il faut réduire et non la productivité horaire qu’il faudrait augmenter.
Notre solution de réduire le coût du travail est bien différente
Ce que nous proposons, ce sera un vrai pouvoir d’achat sans dette supplémentaire pour la France. Quand on est un politique, on se doit d’agir dans l’intérêt de la France et des Français. Ce sont ceux qui ne souhaitent pas une France forte qui prônent des demi-mesures sans lendemain.
Non, les Français ne veulent pas être des assistés mais ils ne souhaitent pas travailler plus ; ils souhaitent simplement la justice du travail pour tous.
Oui, il faut développer par 4 ou par 5 la formation professionnelle et continue absolument nécessaire et si peu appliquée. Il est peut-être plus que jamais nécessaire qu’au collège, dans les facultés, les grandes écoles, on donne l’envie du travail par des stages répétés, payés au SMIC, des stages réels dans le monde du travail, de la gestion, de la recherche. Et ce stage ne pourra être inférieur à un mois par an.
En deux ou trois ans, la notion « travail » changera de camp. La vision du travail changera pour les enfants vis-à-vis de ce que font leurs parents pour leur payer des études.
Il faut revoir le statut de certaines Grandes Ecoles commerciales ou professionnelles qui sont plus souvent des collecteurs d’argent que des formateurs réels à la vie économique ou aux métiers quels qu’ils soient.
Les bâtiments de nos écoles, de nos collèges, de nos facultés, ne servent que 50% de leur possibilité chaque année. Là-aussi, il faudra rentabiliser ce qui coûte cher à l’Etat, c’est-à-dire à tout le monde. Les 50% disponibles doivent être utilisés pour la formation continue.
On ne fait rien de bien contraint et forcé. Il faut donner l’envie d’apprendre et peut-être qu’il faudra revoir les programmes et surtout les logiciels dans certaines Grandes Ecoles y compris à la faculté.
Tout va si vite et l’école doit anticiper sur ce que sera demain.
Que de progrès à faire, en commençant par les professeurs. Oui, dans l’enseignement, les professeurs doivent aussi vouloir une formation continue et ce n’est pas le chemin qui est pris actuellement. Comment, dans ce cas, former nos jeunes aux métiers de demain.
Notre civilisation évolue. Attention qu’elle ne prenne pas le mauvais chemin.