Elles vont être les plus exposées à l’inflation et elles seront les moins protégées par l’Etat. Mais elles survivront, simplement par la présence d’un patron qui fait souvent soixante-dix heures par semaine au service de ses clients.
Les artisans, comme les commerçants, vont devoir augmenter leurs prix de 20% compte tenu des matières premières qu’ils utilisent mais surtout des difficultés à recruter du personnel compétent avec, malgré cela, la nécessité de les augmenter considérablement.
Mais qui sont le ou les responsables d’une telle situation ? On parle, depuis des dizaines d’années, de l’égalité entre la femme et l’homme, et c’est très bien. Ne pourrait-on pas faire en sorte qu’il y ait une certaine égalité entre le travail manuel et le travail intellectuel ?
Ce qui va se passer, c’est que le salaire d’un manuel devra être plus important qu’une fonction intellectuelle. Les enfants, avec un Bac plus 5, sont aujourd’hui trois fois plus nombreux que des enfants ingénieurs ou avec un Cap, un BT ou un BTS.
On a disqualifié le travail manuel et on considère comme des élites les intellectuels pour qui il n’y a pas de travail, et aujourd’hui encore moins qu’hier.
C’est cela que l’on appelle aujourd’hui l’égalité des chances. Le vent tourne et ce sera par défaut que l’on devra payer plus cher et être un peu plus condescendant envers un métier manuel, et pas seulement celui d’artiste ou de sculpteur. Il n’y a pas de mauvais métier, il n’y a que de sottes gens.
Il y a si peu de collèges techniques, si peu d’écoles d’ingénieurs et il y a beaucoup trop d’universités et de facultés.
L’ingénieur vaut bien un avocat ou un médecin. Le technicien vaut bien un député mais le député est payé 4 fois plus cher qu’un technicien supérieur…Pourquoi toutes ces différences de société ? Les élites intellectuelles ne sont pas toujours ceux qui font vivre la France. On a fait de nos prétendues élites,des sans voie, des sans travail.
La solution viendra peut-être des parents qui, hier, considéraient le travail manuel comme une déchéance et qui devront, par conséquent, revoir leur jugement. La solution viendra donc des circonstances, de la nécessité, à défaut de la réalité.
J’ai honte d’entendre le leitmotiv : c’est la faute à l’Ukraine
Comment peut-on avoir, à ce point, caché ces fautes, ces manques de prévisions, auxquelles aujourd’hui s’ajoute un scandale d’Etat de 26 réacteurs nucléairesen panne, comme par hasard et simultanément.
Ce n’est pas un sabotage, c’est pire, c’est une trahison et au profit de qui ? Une fois de plus, être visionnaire aurait été nécessaire, comme le fut le Général de Gaulle.
Ces réacteurs sont en panne depuis huit mois et il semble avoir fallu se fâcher pour que, tout d’un coup, les pièces réapparaissent. Les réacteurs vont être réparés et nous ne manquerons pas d’électricité.
Mais si demain toutes les voitures doivent être électriques, il faudra probablement doubler le potentiel énergétique nucléaire de notre pays.
Ecologistes de tout bord, voilà à quoi conduit la critique perpétuelle sans apporter le début d’une solution concrète, fiable, économique et réalisable, sans détruire le visage de la France et de ses côtes.
Oui, j’ai honte d’entendre toujours dire, c’est la faute à l’Ukraine. N’est-ce pas plutôt la faute de nos dirigeants qui savaient très bien que cette inflation allait arriver ?