Quand on devient patient, on perd la patience.
Les rendez-vous chez les médecins, spécialistes ou pas, pour une consultation ou un simple renouvellement ou autre, font partie de ce que j’appellerai l’inimaginable, surtout quand on est un patient.
Mais pour qui se prennent-ils tous ces spécialistes qui, en fait, ne sont que des commerçants qui jouent avec notre santé et qui parfois, d’ailleurs, se trompent de diagnostic ?
Attendre au téléphone parfois un quart d’heure pour une consultation qui sera dans x jours ou dans x mois, n’est pas raisonnable quand on est un patient. On nous fait pratiquement une faveur de nous recevoir et souvent, d’ailleurs, avec des dépassements d’honoraires excessifs non remboursés ou remboursés par une mutuelle à laquelle nous sommes obligés de cotiser chaque mois et qui petit à petit remplace la Sécurité Sociale.
A tout cela, on s’y est habitué. La santé est devenue une marchandise comme les autres avec à la clef, la vie. Il me semblerait raisonnable que l’on apporte un remède à cette situation.
Je pense que nous clients, nous patients, nous devrions être pris avec plus de considération souvent par des centres téléphoniques qui font barrage avec le médecin lui-même.
Il faut quand-même savoir que beaucoup de Français sont à près de 100 km de tout spécialiste et parfois à plus de 20 km d’un médecin généraliste, pour une simple consultation.
On me rétorquera qu’ils ne sont pas assez nombreux mais ce n’est tout de même pas la faute des patients s’il y a des dizaines d’années a sévi la clause du numerus clausus.
Je crois que, pour être médecin, il ne suffit pas d’avoir une bonne mémoire, il faut aussi avoir beaucoup de bon sens et beaucoup d’observation. Or, la sélection des médecins est faite, dès la première année de médecine, sur la mémoire. Avec les dispositifs électroniques dont nous disposons aujourd’hui, la mémoire est une bonne chose mais elle n’est plus indispensable en médecine.
La clause du numerus clausus a supprimé toute concurrence ; c’était peut-être le but recherché mais ce n’est pas en tout cas l’intérêt des malades ou des patients.
On oublie souvent de dire que le malade est un client et non une chose qui appartient au corps médical. Je dirai même que ce n’est pas tellement la faute des médecins mais celles des politiques qui ont cru savoir que la mémoire était supérieure à l’intelligence. C’est une faute qui va coûter très cher encore pendant des années aux patients mais aussi à la Sécurité Sociale et demain, aux mutuelles. C’est un moyen comme un autre de réduire notre pouvoir d’achat.
Les retraites
Augmenter le nombre d’années de travail, dans les conditions actuelles de santé, est illusoire. Cette disposition n’est qu’un problème financier. Ce n’est pas la solution.
Il faut éradiquer la cause engendrée par les grandes maladies, par les pressions atmosphériques. Il faut faire vivre les gens plus longtemps et en pleine forme. Illusoire, me direz-vous ? Ce que je propose est en tout cas plus réaliste pour tout le monde, y compris pour les retraites.
Éradiquer les grandes maladies, tuer les virus, mettre fin aux cancers et aux maladies cardio-vasculaires, rendra la vie plus simple, sans fatigue, et plus personne ne discutera si l’on prolonge le nombre d’années de travail. Je dirai même que l’on arrivera rapidement à des semaines de 25, 26 heures, tant la productivité aura augmenté.
Il ne faut pas prendre le problème à l’envers, comme d’habitude, et encore moins sous une forme contraignante.
Nous savons aujourd’hui comment faire mais il semble que le mot « éviter » ait été remplacé par le mot « soigner ». Il n’est pas facile de travailler d’une manière rationnelle quand on ne veut pas aboutir. Les gouvernements successifs se sont contentés de voir le train passer. Ils n’ont même pas cherché pourquoi le train roulait.
Oui, la durée du travail pourra être prolongée jusqu’à 80 ans, en ayant l’assurance de vivre jusqu’à 120 ans en pleine forme. Impossible, allez-vous me dire, mais impossible n’est pas français.
Durant toute la vie, on est rongé par des maladies qui sont invisibles et par des causes invisibles mais bien réelles. Y aura-t-il un jour un gouvernement qui osera passer outre les scientifiques, qui ne sont, en fait, que des commerçants et rien de plus, et qui agissent comme les seigneurs qui faisaient la collecte auprès de leurs serfs ?
Il est évident que dans ce que je propose on remet en cause leur fonds de commerce. C’est exactement comme quand mon frère Edouard a commencé à mettre en cause la distribution, en France. Il a remis en cause une partie du petit commerce mais il n’a jamais mis en cause les spécialistes. Aujourd’hui, le petit commerce continue à bien vivre dans sa spécialisation et les grandes surfaces ont pris le pas sur les petits commerces. On devenait souvent commerçant quand on ne savait pas faire autre chose. Je parle peut-être crûment mais c’est la vérité ; il faut l’accepter.
Et, de tout cela, on trouvera alors la solution réelle au problème des retraites qui ne seront plus imposées et qui seront même demandées par les travailleurs parce qu’ils auront alors une autre vie, en pleine forme. Ce sont eux qui demanderont à continuer à travailler.
On va me dire : oui, que ce sera peut-être dans 10, 20 ou 30 ans. C’est faux : tout ceci peut être mis en application durant le prochain quinquennat. Et je crois que celui qui fera cela, n’aura pas de peine à se faire réélire mais il faut pour cela avoir du cran, du bon sens et assurer l’évidence.