J’avais demandé à notre Président de prendre le chemin de Damas où St Paul donne un nouveau sens à sa vie.
Notre Président a préféré prendre le chemin de Colombey-les-Deux-Eglises. Moi, gaulliste, et j’en suis ravi. A-t-il entendu une voix d’outre-tombe sur cette petite tombe bien simple ? Si seulement, de cette tombe, sortait la volonté d’un gaulliste d’une nécessité de TVA sociale, celle qui était l’idée du Président de Gaulle.
De Gaulle pensait que le travail était le chemin de la conquête. Il pensait que le social était l’affaire de l’impôt et non une charge sur le travail. Il en est de même pour les retraites : le système aujourd’hui consiste à faire payer les retraites, par ceux qui travaillent, alors que ces retraités ont cotisé toute leur vie.
Il faut remettre de l’ordre dans notre système économique. La mondialisation a transformé notre compétitivité face à des systèmes sociaux totalement différents dans l’ensemble du monde.
De Gaulle, c’était le bon sens sous toutes ses formes. Il voulait défendre les Français et la France : c’était sa devise. Je peux en témoigner dans une toute petite opération économique qui m’a conduit à vendre des artichauts dans les rues de Paris, à la demande du Président de Gaulle. On en était arrivé à les brûler dans les campagnes ! Il avait parfaitement compris qu’il fallait passer outre les intermédiaires car le travail est sacré. Le système économique en place avait déjà ses faiblesses.
J’avais 21 ans et j’étais encore sur les bancs des Grandes Ecoles. Et, un beau matin, je me retrouvais face à un grand homme qui, sans détour, me dit : « vous allez avoir, tous les jours, un train complet d’artichauts en provenance de la Bretagne, il arrivera à la Gare Montparnasse et je vous demande de les vendre dans les rues de Paris, ce sera dans les 48 heures qui viennent, organisez-vous ». J’avais 21 ans et nous l’avons fait. Nous avons vendu les artichauts dans les rues de Paris, les cinq têtes pour un franc de l’époque ! Nous n’avons pas discuté ; c’était un ordre.
Monsieur Macron, on pourrait considérer que le transfert du financement de la Sécurité Sociale et des retraites sur le budget de l’Etat soit un ordre d’outre-tombe du Président de Gaulle dans la situation actuelle. Y a-t-il une autre solution ?
Si vous êtes allé à Colombey-Les-Deux-Eglises pour tromper les Français, ce serait très grave. Monsieur Macron, vous représentez la France, une France que de Gaulle a tant aimé. Je vous demande d’être un Président crédible, hors des centres d’intérêts personnels qui vous entourent et qui ont oublié la France. Merci, Monsieur le Président.