Il y a si longtemps, oser attaquer l’État était un crime de lèse-majesté. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’Etat n’est plus l’icône du peuple ; il s’est transformé en pompe à fric du peuple.
L’État est fautif
On n’a plus le respect de cet État là car ceux qui le dirigent ne méritent pas le respect.
Le chef de l’État était intouchable de par les Institutions. Aujourd’hui, les tribunaux attendent, si nécessaire, mais condamnent quand il y a lieu.
La secte des intouchables se réduit en une peau de chagrin. Tout ceci a un côté démocratique de justice mais a anéanti la confiance qu’imposent les fonctions à tous les niveaux de l’Etat. Les privilèges aberrants, abusifs, en sont pour beaucoup la cause. Il ne faudrait pas non plus passer d’un extrême à l’autre.
En tout cas, aujourd’hui, l’État ne fait plus peur et peut être mis au banc des accusés même si son responsable est sans reproche. C’est son action, c’est son mandat qui sera jugé.
Supprimons tous les privilèges existants et la confiance réapparaîtra pour nos institutions
L’État se sert même de sa police pour essayer d’anéantir, je dirais d’anéantir les idées que peut avoir le peuple.
Oui, jusque-là le principe que le pouvoir était invincible, je dirais même que l’État ne pouvait pas se tromper, qu’il était infaillible, n’était qu’un dogme. Tout ceci a été balayé et je suis bien placé pour le dire car à chaque fois, à chaque procédure, à chaque monopole que j’ai attaqué, c’était nos institutions qui était en cause, et l’État a perdu. La justice a anéanti les lois qui se rattachaient à ces monopoles. Ce qui serait effrayant, c’est la pérennité de la toute puissance des monopoles.
J’incite d’ailleurs à ce que beaucoup de Français agissent de même s’ils estiment que la loi n’est pas dans l’intérêt général. Toutefois, il faudra savoir que l’État utilise tous les moyens corrects et incorrects pour se protéger. Il a fallu 1650 procès pour y arriver, y compris devant la Cour Européenne. Je peux comprendre qu’il faut avoir un moral de titan pour y parvenir.
Si notre pouvoir s’est affaibli lui-même par des affaires retentissantes, c’est qu’en fait c’est toujours et toujours l’intérêt qui en était la source ; l’intérêt du peuple est souvent oublié pour protéger les nantis.
L’aura de l’école deviendra plus brillante, plus grande, quand elle concrétisera tout simplement le travail que tous appellent de leur vœux.