La grande distribution entre dans la tourmente. Les hypermarchés et supermarchés utilisent beaucoup de personnel, près d’un million dans toute la France, directement ou indirectement. Les nouvelles techniques, spécialement au niveau des caisses, mais surtout internet, vont bouleverser ce système de distribution s’il n’y a pas de suppression des cotisations sur le travail. Ce sera le seul moyen pour compenser un nouveau mode de distribution qui nécessite cinq fois moins de personnel.
La grande distribution ne peut avoir qu’un échappatoire
Seuls résisteront à cette nouvelle concurrence les magasins indépendants. Les magasins intégrés et côtés ne pourront supporter cette nouvelle concurrence, étant trop tiraillés par leurs actionnaires et la nécessité de rentabilité. Ceux qui voudront spéculer sur l’argent du beurre et supprimer leur personnel disparaîtront. C’est pourtant un mouvement qui s’engage avec force dans le secteur. Il comprendra trop tard qu’il ne s’agit pas là de la solution.
Oui, il y a urgence pourtant. Certes, ces techniques nouvelles assurent un service à domicile mais il est tout aussi assuré par les grandes surfaces elles-mêmes. Et il ne faut pas oublier que tout un chacun ne veut passer via les opérateurs électroniques, par volonté ou capacité.
En un mot, compte tenu du poids des cotisations sociales actuelles de ces hypermarchés et supermarchés où la marche brute est de l’ordre de 16 à 23% et la marge nette inférieure à 1%, il n’y a pas besoin d’être sur-diplômé pour se rendre compte que l’on rentre dans une concurrence nouvelle difficile à combattre.
Il faut tout de même savoir que ces groupes, même malgré la loi GAFA, ne paient que très peu d’impôts dans notre pays. Ce n’est pas une concurrence normale et loyale. Les grandes surfaces s’exonèrent également de nombre de taxes en utilisant des centrales d’achat implantées dans des pays forts avantageux sur cette question.
Amazon, Rakuten et les autres comme prétexte
On se sert, en fait, d’un outil mondialisé pour tuer, non pas simplement le petit commerce de centre-ville mais aussi la grande distribution traditionnelle.
“Je crois sincèrement qu’on ne peut pas être contre les techniques nouvelles mais qu’il faut réfléchir, et rapidement, tant aux charges sur les salaires du personnel que sur les impôts qui font vivre la Nation.”
Michel Leclerc
La fiscalité sur la consommation est importante à maintenir
A partir du moment où le produit arrive chez le consommateur, directement, quelle que soit la provenance, rien ne prouve que la TVA ait été payée en France.
Il serait peut-être utile de reconsidérer la TVA à l’exportation au plan européen et international.
Une chose est certaine, c’est que les seuls bénéficiaires en attendant seront ces groupes internationaux de la grande distribution nouvelle.