On ne résoudra pas le problème de nos paysans en augmentant les prix agricoles. C’est un paradoxe peut-être pour certains défenseurs du monde agricole. C’est surtout une aberration compte tenu de la concurrence européenne et internationale, et le pire est probablement encore à venir.
En augmentant les prix agricoles on défavorise notre compétitivité
On ne doit pas sacrifier nos paysans sur l’autel d’une concurrence déloyale européenne et internationale. Vouloir mettre la cause des difficultés du monde agricole sur la grande distribution est ridicule car cette distribution peut acheter partout à moins cher, rendant ainsi impossible les ventes des produits français.
La seule solution est la baisse massive de 15% du coût de tous les produits et services qui entrent dans le prix de revient des produits agricoles. On peut faire alors baisser les prix sans réduire les revenus des agriculteurs.
Il faut comprendre que les cotisations sur les salaires varient d’un pays à l’autre de plus de 30%. Et la France est le porte-drapeau des cotisations les plus fortes. L’idée n’est évidemment pas de supprimer le financement de notre système de protection sociale, bien au contraire. On ne pourra donc réduire le coût des produits agricoles que par le transfert des cotisations sociales et des retraites sur le budget de l’Etat pour la totalité des salariés en France.
Ceci aura pour incidence non seulement une réduction du coût de la main d’œuvre chez chacun mais aussi une baisse de tous les produits : matériels, engrais, soins sanitaires, etc.
Ces cotisations sont l’affaire de toute la population et non de seuls 32% des salariés producteurs de richesses de l’Etat. C’est pourquoi c’est la consommation qui doit supporter ces prélèvements, et non le travail.
Les agriculteurs ne veulent pas faire la mendicité. Ils sont bien trop travailleurs et bien fiers de leur métier. Et pour cause.
Les agriculteurs français ne sont pas à égalité avec leurs homologues hollandais, allemands, espagnols ou italiens. C’est une tromperie permanente de croire qu’ils peuvent devenir plus performants dans ces conditions. C’est une disqualification volontaire de l’Etat de continuer ce jeu perdant continuel. C’est une véritable ségrégation aux yeux de tous les Français. C’est la honte de l’Etat qui connaît la cause et qui aura pour résultat de détruire l’agriculture en mettant en faillite permanente nos agriculteurs. On le voit malheureusement tous les jours.
C’est la responsabilité de l’Etat : vouloir augmenter le prix des produits agricoles, c’est organiser le suicide des agriculteurs français. Les prix agricoles sont une armes internationale dont la France refuse de se servir. C’est d’autant plus vrai que l’on connaît la solution pour sauver notre monde de la production, parce qu’il en va de même de toute notre industrie.
Déplacer les cotisations sociales à tous les niveaux, c’est aussi réduire le coût de leurs matériels, de leurs engrais, des produits vétérinaires, des assurances et, évidemment, c’est aussi réduire les charges sur les salaires de leurs propres employés.
Les produits laitiers, les céréales, deviendront alors compétitifs sur tous les marchés et nos agriculteurs pourront enfin vivre de leur travail en appliquant réellement la règle des 80-20 sur les sommes rendues disponibles par la suppression des charges.
Oui, nos agriculteurs et nos cultivateurs savent produire des produits de haute gamme et écologiques si nécessaire.
Nos agriculteurs n’ont pas à être des bagnards mais des Français qui déjà travaillent beaucoup. De plus, ils sont écrasés par des normes que l’Etat français se plaît à rajouter aux normes internationales et européennes.
Nos services sanitaires sont les meilleurs du monde et il ne faut passer de l’autre côté de la barrière en important des produits quasiment incontrôlables.
Michel Leclerc : “Nos politiques doivent avoir le courage de dire ‘Halte au génocide de nos agriculteurs‘ et favoriser la baisse des prix agricoles”.
Nous voulons garder notre agriculture qui, outre les produits qui nous permettent de bien manger, organise un paysage qui fait la merveille de nos touristes.
Si vous êtes en accord avec ce projet de transfert des cotisations sociales, signez la pétition pour faire bouger le gouvernement et appliquer le plan TRES de relance économique par la hausse du pouvoir d’achat.