Qui a intérêt à discréditer le peuple des gilets jaunes ? On peut légitimement se poser la question. Plusieurs mouvements et défilés ont eu lieu depuis quelques jours, soit avec des étudiants, soit avec d’autres revendications (pour le climat et autres) ; il n’y avait pas de casseurs. Et pourquoi sont-ils dans les défilés des Gilets Jaunes ?
Quelques casseurs sont interpellés mais peu jugés
Qui a donc intérêt à discréditer les Gilets Jaunes qui montent à Paris à leurs frais, en simples citoyens qui travaillent toute la semaine et qui ont le culot de demander plus de pouvoir d’achat, plus de liberté, moins d’inégalité, plus d’économie par le travail.
- Est-ce le pouvoir en place ? Beaucoup moins sûr et sans aucune preuve.
- Certains partis politiques ? Ils ont tous intérêt à discréditer les Gilets Jaunes aux yeux de l’opinion publique ; il s’agit pourtant du peuple, ne l’oublions pas. Mais certains partis ont peur de disparaître par leurs propositions centenaires. Tous les moyens sont bons ; toutefois personne ne souhaite voir la disparition des partis, ni des syndicats. Ils sont nécessaires.
Alors qui ? Par qui sont commandés ces casseurs entraînés comme des militaires, qui se faufilent comme des rats dans les mailles des filets. Ils sont identifiés depuis longtemps. Bizarre, non !
Y a-t-il des preuves tangibles qui permettraient de connaître la vérité. Mais je crains que si ces preuves existent, elles disparaissent bien vite.
Certes, les Gilets Jaunes sont des aiguillons pour le pouvoir et, à mon avis, ils sont le dernier rempart face à une révolution où l’on verrait, comme en 1789, des paysans, des citoyens, monter à Paris, à l’époque avec des faux, avec des fourches et quelques vieux fusils.
Mais aujourd’hui, ce pourrait être avec des armes, il y en a partout à vil prix. À l’époque, c’était les nobles qui avaient les fusils de chasse. Aujourd’hui, ils sont des millions de Français à en posséder.
Il faut protéger les Gilets Jaunes
Je pense humblement qu’il faut protéger les Gilets Jaunes et ne pas les discréditer. Ils constituent un bon rempart au chaos quelles que soient les échauffourées qui ont pu éclater à Paris et dans d’autres villes.
Il est évident que cela pose problème aux commerçants, mais ce ne sont pas les Gilets Jaunes qui ont mis le feu. Ce sont des casseurs organisés qu’on a laissé faire et pourquoi ?
Et pourquoi n’y avait-il pas des pompiers à proximité des lieux où cela se passe. Il en est de même pour les voitures qui brûlent. On sait à l’avance que cela peut se passer.
De l’intérêt des Gilets Jaunes pour la France
Les gilets Jaunes paye un lourd tribu pour porter des idées que le pouvoir se refuse à étudier et encore moins à appliquer. Un pouvoir pourtant intelligent.
Personne ne demande vraiment de hausse de salaire, ils veulent seulement une augmentation de leur pouvoir d’achat et la seule solution crédible et pérenne est la baisse des prix des produits et des services de plus de 15%.
Les économistes le savent, mais est-ce que le grand capital serait intéressé ou pas ? Baisser les prix, c’est aussi diviser par 10 le prix de l’électricité et de l’énergie en général. Et nous savons le faire. La première des mesures après le transfert des charges sociales sur le budget de l’État, est la suppression des monopoles qu’ils soient privés ou d’État. Et l’État français en est un.
Rien qu’en supprimant le monopole de l’énergie, on fera baisser le prix de l’électricité de moitié. Cela veut dire aussi qu’on baissera de moitié le prix de l’hydrogène. Et nous voilà compétitif face au pétrole.
Plus de pouvoir d’achat est un combat noble
Ce que veulent les Gilets Jaunes, c’est plus de pouvoir d’achat, c’est plus de sécurité. Pourquoi voulez-vous que le peuple de France s’en prive ?
J’ai, par ailleurs, fait des propositions nécessaires pour limiter le prix de l’énergie non pas par deux mais par un facteur dix.
Les Gilets Jaunes ont demandé la démission de Monsieur Macron. Mais pour le remplacer par qui ? il n’y a pas un seul parti politique aujourd’hui dont le dirigeant arrive à la cheville de Monsieur Macron. Tous veulent le pouvoir, mais pour quoi faire ?
On sait ce que l’on a aujourd’hui, rien de moins sûr pour demain.
Toutefois : à Monsieur le Président de la République, avec tout le respect qu’on lui doit, « un aigle qui vole dans les grands airs, c’est magnifique, mais faut-il encore qu’il puisse se poser pour réaliser et signer les ordonnances qui sont nécessaires ».
Michel Leclerc