En parlant ainsi de son adversaire, on devient moins qu’un chien soit-même car c’est une meute qu’il a fallu pour neutraliser un seul homme. Un seul homme qui a fait trembler les démocraties du monde entier.
Le mauvais exemple
Lorsque les Américains ont lancé leurs bombes sur Hiroshima et Nagasaki, faisant des centaines de milliers de morts, on n’a pas, une seule seconde, traité de chiens, ni le Président des Etats-Unis, ni l’Empereur du Japon.
Quel qu’il soit, on respecte son adversaire qui avait un idéal, fut-il fondé sur le Coran, du nom de Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de Daech. On peut critiquer cet idéal et les conséquences pour y parvenir mais on ne s’exprime pas comme l’a fait le Président des Etats-Unis. Serait-il, lui-même, capable de se faire exploser après une traque invraisemblable ?
Le chien, le lâche, c’est qui ? On peut fêter une victoire ou une bataille qui ne fait d’ailleurs que commencer, mais pas de cette manière. Bien sûr, c’est un idéal qui a fait tant de morts et en fera encore au nom d’Allah, mais a-t-on oublié nos guerres de religions et nos expéditions armées contre des guerres de religions.
Non, Monsieur le Président, en parlant ainsi, vous vous rendez coupable d’anéantir la liberté.
Il n’y a pas de chien, que des êtres à respecter
Oui, c’est peut-être une balle perdue qui ne résout rien. Les religions sous souvent de l’intolérance de part et d’autre.
Oui, j’ose écrire ses lignes. J’en prends le risque parce qu’il y a mieux à faire dans ce monde que de protéger les puits de pétrole.
Cette guerre de religion se terminera et une autre se lèvera. Et ce sera interminable. C’est la religion de l’argent pour l’argent. C’est la spéculation, et le Président des Etats-Unis en est le protecteur.
Alors, pas de leçons inutiles. Faisons d’abord le ménage chez soi. On peut peut-être se réjouir de la mort d’un ennemi mais un ennemi, quel qu’il soit, reste un homme qu’il appartient de respecter. A défaut, vous verseriez vous-même dans le barbarisme.