Lorsque l’État propose de réduire de 1 euro les impôts, c’est toujours préparer le moyen d’en reprendre 2. Réduire les impôts ne laisse rien présager de bon pour l’avenir.
L’État doit penser autrement
Ainsi va la formation d’un énarque. Un énarque à peur de produire plus, en tout cas, il ne s’en donne pas les moyens. Un énarque a peur d’une déflation des prix. Un énarque a peur de proposer un nouveau système de financement de la Sécurité sociale et des retraites.
Tout ceci est parfaitement lié : produire davantage, c’est possible en faisant travailler tous les Français. Sans « produire plus », il ne sera pas possible d’appliquer la moindre mesure sociale.
Oui, il y a la nécessité de la formation mais je pense que former des Ministres à leurs fonctions est plus difficile que de former un chômeur. Un chômeur sait qu’il faut toujours apprendre. Un énarque croit tout savoir à la sortie de l’ENA. En fait, il ne sait rien de la vie d’un pays si ce n’est d’aligner des chiffres sans en tirer les conséquences et encore moins la solution.
Si l’Europe n’accepte pas la déflation des prix, y compris en France, il n’y aura aucun espoir de réduction de la dette (100 % du PIB aujourd’hui), et aucun projet ne pourra aboutir.
Prenez une pièce de monnaie : elle a deux faces, sur l’une il y a le nombre d’euro, sur l’autre, il y a une effigie. Alors il faut choisir entre les deux faces.
On joue avec le fictif et on oublie le réel, le concret. Plus grave, on crée une nouvelle dette qui s’emballe à raison de 2 665 € à la seconde !
Ce que je propose, Monsieur le Président, et d’ailleurs vous en parlez aussi en filigrane, c’est une augmentation massive de la production de 2 à 3 milliards par jour. C’est ainsi qu’avec une vente de 4 à 6 milliards supplémentaires par jour, on pourra faire rentrer dans les caisses de l’État 700 à 800 milliards d’euros en plus par an et ce, par le jeu de la TVA et de la CSG, sans compter de nouveaux revenus grâce à un pouvoir d’achat augmenté de 22% et une participation aux bénéfices de l’entreprise.
Monsieur le Président, je ne suis pas un expert-comptable mais vous en avez des milliers autour de vous. Ils vous confirmeront la véracité de ce résultat. Et je tiens compte qu’il n’y a pas de TVA sur les produits exportés, mais il y a la CSG.
Ne pensez-vous pas, Monsieur le Président, qu’au lieu de réduire les impôts, ce qui n’aura aucune efficacité parce que toujours partielle et qui coûtera 5 milliards d’euros, ne peut-on vraiment pas imaginer que faire rentrer 700 à 800 milliards dans les caisses de l’État serait plus efficace !