Non, Monsieur Cédric Villani, non, Messieurs les chercheurs, les mathématiques ne régentent pas tout et ne sont qu’un outil au service de la vie.
La vie n’est pas mathématique, et heureusement. Que les mathématiques puissent servir à comprendre les arcanes de la vie : pourquoi pas. Mais la vie, personne ne l’a encore maîtrisée, et heureusement.
Les mathématiques ne sont pas les causes de la vie mais la vie peut-être la cause des mathématiques, à quelque niveau que ce soit.
La vie, l’amour, le bon sens, l’espérance, l’intelligence, ne sont pas mathématiques. La vie est bien au-delà de ces connaissances. La vie n’est qu’un prêt qu’il faut protéger des petits génies qui peuvent devenir dangereux.
Non, la Ville de Paris n’est pas un lieu d’expérience. Paris est un ensemble d’hommes et de femmes au service de la vie et non le contraire.
Je pense comprendre l’intérêt des mathématiques mais dire que tout est mathématique est une profonde erreur. Croire à la toute-puissance des mathématiques est une insolence à la culture, à la vie, car au-delà des mathématiques il y a ce que l’on ne sait pas aujourd’hui, c’est-à-dire l’infini.
On fait des prouesses en mathématiques, on découvre beaucoup d’éléments mais toujours des éléments accessoires à la vie.
Découvrir la vie, c’est se prendre pour un dieu à qui l’on croit ou l’on ne croit pas. C’est d’un orgueil dangereux face à l’infini.
Les mathématiques ne sont qu’un outil, dire le contraire est un mensonge. Et les Parisiens, et les Français, n’aiment pas le mensonge. Ils veulent simplement vivre en pleine forme, le plus longtemps possible.
Je sais, ce n’est pas la religion des politiques et encore moins des mathématiciens. La science, la physique, ne sont que l’exception de la vie ou d’une évidence mais la vie, l’amour, l’espérance, ne font pas partie du registre des mathématiciens. Ce sont des éléments que l’on ne peut pas mettre en équation. Peut-être un jour, mais pas aujourd’hui.
Les français et les parisiens sont des gens beaucoup plus simples qui veulent d’abord protéger la planète avant d’envisager d’aller vers des galaxies, en recherche de civilisation. Mais si demain, il n’y a plus de vie sur notre planète, à quoi cela servira-t-il ?
Peut-être que les mathématiciens veulent chercher mieux que la vie. Après tout, c’est leur droit. Mais est-ce le désir de l’humain ?