Construire un matériau, un matériel, un produit, que l’on pense pouvoir vendre plus cher parce qu’il est « made in France ».
C’est plus qu’honorable mais ce n’est pas réaliste.
Ceci me rappelle l’épisode du combat que j’ai mené pour pouvoir acheter les voitures dans toute l’Europe. A l’époque, on nous refusait le certificat de conformité nécessaire pour l’immatriculation. La Cour Européenne en a décidé autrement. Mais, que se passait-il donc pour qu’une voiture fabriquée en France puisse être moins chère de 20 à 30% quand elle était vendue en Belgique par rapport au prix français ?
Il en est de même aujourd’hui pour le « made in France » : on voudrait le vendre plus cher avec ce label que le même produit concurrent à l’international. Mais on rêve !!!
La France, aujourd’hui, ne produit ni mieux ni moins bien que tous les autres pays, hormis peut-être dans les produits de luxe.
Vendre plus cher un produit français ne suffit plus. Le commerce est une concurrence sans fin.
Et pourquoi produit-on plus cher en France ? Tout simplement parce que le coût du travail est plus cher. La France est devenue une nation où les industriels ne veulent plus mettre les pieds. La France a détruit ce qui la faisait vivre.
J’ai gagné la bataille, je gagnerai de la même manière la nécessité de réduire le coût du travail pour que la France puisse encore vivre.
Le coût du social, c’est l’affaire de l’État. On s’acharne à vouloir conserver nos habitudes vielles de soixante-dix ans mais il faut accepter de se mettre au diapason des autres nations. Crier haut et fort « le social, le social ! », oui, pourquoi pas, mais par un financement qui ne peut, en aucun cas, rendre nos produits invendables sur les marchés internationaux.
J’accuse tous les gouvernements qui se sont succédé d’avoir refusé cette réforme du financement de la Sécurité Sociale par peur de ne pas être réélus.
Mais va-t-on encore longtemps prendre les Français pour des imbéciles ? Là, comme dans tout, il faut simplement un peu de pédagogie pour expliquer et détailler le mécanisme que nous voulons mettre en place et qui ne nécessitera aucun impôt supplémentaire.
Non, le « made in France » ne fait plus recette ; c’est un rêve d’autrefois. Et pendant que nous rêvons, l’Orient propulse son économie, son commerce, son industrie, au premier plan mondial.
France, réveille-toi si tu ne veux pas perdre ta liberté.
Comme dans beaucoup d’autres choses on se croyait les plus forts, y compris dans le médical mais on en voit les résultats aujourd’hui. Non seulement nous ne sommes capables de protéger notre population mais c’est notre économie qui est en péril. Il ne suffit pas de dire qu’on est Français pour tout se permettre.
Étre Français se fut être ceux qui osaient, par les terres et par les mers, conquérir d’autres continents. Aujourd’hui, ce sont ces continents-là qui vont nous conquérir.
Alors, debout la France !