Depuis cinquante ans, on a vécu la facilité en créant la dette. Aujourd’hui on récolte la foudre.
Le plus difficile va être de demander aux citoyens de revenir les pieds sur terre. Cela ne se fera pas en réduisant le social ni les salaires, au contraire.
Ce que je propose, c’est l’accroissement d’un pouvoir d’achat de 20 %. C’est le mérite d’un travail pour ceux qui veulent travailler. C’est du travail pour tous dans de meilleures conditions de travail.
Non, on n’augmentera pas la durée hebdomadaire du travail mais, avec les conditions nouvelles de la santé et de la durée de vie, nous travaillerons, d’ici dix ans, jusqu’à soixante-dix ans, en pleine forme.
Les cas particuliers de certains métiers ou travaux pénibles ne doivent pas cacher la forêt de ceux qui travaillent dans des conditions raisonnables.
En revanche, on fera payer aussi tout le secteur financier et encore plus, le secteur de la spéculation qu’il faut neutraliser car la cause, on la connaît, et le résultat aussi. Il est quelque peu scandaleux, à tous points de vue, et il absorbe près d’un quart des ressources du pays.
La facilité, c’est fini. Nous devons conserver et reconstruire, si nécessaire, nos outils industriels en veillant à ce qu’ils produisent à un coût concurrentiel, ce qui nécessitera d’urgence de revoir le financement du social qui doit être payé par tous et non par le travail, et ce, du haut en bas de l’échelle sociale et économique.
Il y a tant de revenus et de ventes qui ne sont pas déclarées en France mais reçues ou consommées.
Non, je ne suis pas favorable à l’égalité des salaires, loin s’en faut, mais je le suis au respect de ceux qui travaillent, aux compétences, car aujourd’hui il y a beaucoup de Français payés à ne rien faire. Cependant, il est évident, dans mon esprit, que cette égalité des salaires doit être appliquée entre hommes et femmes.
La facilité, c’est fini et tout le monde doit être payé en fonction de ses compétences et non d’un titre.
Ce sera très dur mais c’est faisable.
Monsieur le Président de la République, ce qui vient de se produire vous donne la faculté de protéger le travail à sa juste valeur. C’est loin d’en être le cas actuellement.
En un mot, on travaillera plus longtemps, en pleine forme, et chacun aura ce qu’il mérite et sans privilège.