Un chercheur est souvent seul quand il s’agit de découvrir des fondamentaux. En revanche, ils sont souvent des centaines et des milliers pour appliquer les moyens de la technique et de la recherche. C’est souvent une équipe qui est aux commandes.
La recherche nécessite souvent l’utilisation de données existantes. C’est vrai que le chercheur utilise des composants et de l’existant, pour découvrir. Mais si les chercheurs sont très nombreux et coûtent tout de même très cher à la nation, il n’y a pas que les chercheurs qui découvrent, il y a des hommes et des femmes qui n’ont pas leur titre mais qui découvrent et qui ne coûtent rien à la nation.
Il est vrai que découvrir est plus un sacerdoce qu’une volonté de s’enrichir. Il y a des dizaines de milliers de Français qui ne découvrent que par le constat, par l’évidence, par le bon sens. Et c’est souvent le constat qui est la boîte à outils d’une découverte.
Ce qui est le plus difficile dans la recherche, c’est d’oser affronter l’invisible, et j’ajouterai l’insensible et pourtant, il y a davantage de recherche à faire dans l’invisible que dans un laboratoire. Découvrir une étoile invisible dans l’espace ne peut se faire que par des calculs, par des mathématiques. Découvrir une évidence, une cause, ne peut se faire que par le constat ou par des conséquences inexpliquées. Souvent, on passe à côté de grandes découvertes qui sont éclatantes et lourdes de conséquences et on échoue souvent parce qu’on n’a pas suivi le bon fil conducteur qui aboutit à la lumière.
Rechercher est un bonheur, trouver est une joie immense face aux résultats qui en découlent. Il y a des milliers de laboratoires en France et on s’étonne que tous ces chercheurs n’aient pas trouvé de solution, ni pour les cancers, ni pour les virus ! Et pourquoi donc ? Est-ce explicable ? Est-ce l’argent qui les paralyse ? Est-ce l’obligation qui les paralyse ? On peut chercher toutes sortes de molécules, toutes sortes de vaccin, on peut chercher des milliers de solutions qui sont souvent plus parasitaires que positives mais combien de recherches aboutissent dans notre pays comme ailleurs ?
On regarde de loin la Chine mais si l’on regarde le nombre de découvertes faites par la Chine, elles sont potentiellement beaucoup plus importantes que celles du reste du monde. C’est pourquoi la Chine risque fort de nous supplanter dans notre technologie et notre recherche si nous ne prenons pas le bon chemin du bon sens et de l’évidence.
Nous avons tous un certain nombre d’étincelles qui peut aboutir mais est-ce qu’en France on fait le nécessaire pour que ces étincelles apportent la lumière ? Toute découverte, en France, est soumise à des normes, à des doutes ; on ne cherche pas à aider à la découverte. Celui qui découvre est plus souvent considéré comme un fou ; plutôt que de l’aider, on essaie de le détruire.
Dans la recherche, les moyens financiers, tous les essais qui peuvent être faits dans le cadre du système actuel, coûtent une fortune. Et quand on a découvert, cela coûte encore de l’argent pour protéger cette découverte. C’est ainsi que dans toutes les entreprises, ceux qui découvrent ne sont pas ceux qui en profitent.
On pourra peut-être se poser la question, un jour, qu’une société qui paie ses chercheurs pourrait aussi faire participer ceux qui découvrent, aux résultats de cette découverte. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Et faute de découvrir au sein même de l’entreprise, elle n’hésitera pas à acheter leurs découvertes à de petits chercheurs indépendants n’ayant pas la possibilité de se protéger. Elle achètera une découverte pour quelques poignées de cerises et elle en fera une fortune.
Monsieur le Président de la République, il faudra un jour une solution pour rendre à César ce qui est à César et à Dieu, ce qui est à Dieu.