Notre agriculture et nos paysans sont au bord du gouffre. Que faire ? Xavier Beulin, comme président de la FNSEA, avait compris qu’une solution existe en réformant les principes de financement de notre protection sociale en France. La Coordination Rurale reprend d’ailleurs les mêmes arguments. Les implications de cette réforme sont telles qu’elles permettent la relance de l’ensemble du système économique français et donc bien au-delà du monde agricole, à l’exemple de ce qu’avait entrepris le Général de Gaulle pour la France dans les années 60. Une décision qui avait mené des décennies de prospérité. Qu’attendons-nous ?
Notre agriculture supporte beaucoup trop de charges
Une réforme du système de prélèvement des cotisations sociales représente près de 240 milliards pour notre pays. Cette somme considérable concerne aussi bien les salariés que les professionnels indépendants. C’est pourquoi cette somme est en mesure de changer la donne, non pas en la supprimant, mais simplement en la déplaçant.
Pour le moment, comment cela se traduit-il au niveau de la situation de notre agriculture ? En d’autres termes, quels sont les coûts actuels qui pèsent sur les exploitations ?
- Des charges sociales et les mutuelles obligatoires à prix prohibitif
- Des produits nécessaires à la nourriture des animaux à prix parfois élevé (ce que l’on appelle les intrants)
- Des assurances à prix élevés
- Des engrais nécessaires aux sols à prix élevés…
Pour sauver l’agriculture, deux solutions apparaissent :
- Soit augmenter les prix de vente des produits cultivés, il faut pour cela augmenter le pouvoir d’achat des Français
- Soit réduire les coûts de production…
Sur les prix de vente, nous pensons qu’il est hors de question de baisser les prix des produits frais (lait, beurre, volaille, fromage, viandes, légumes…) pour assurer la rémunération des agriculteurs. En revanche, on peut baisser de manière forte les coûts de fabrication et augmenter le pouvoir d’achat des français dans le même temps. Pour cela il faut :
- Supprimer dans son utilisation actuelle le RSI et autres cotisations sociales et changer le système de financement de notre Sécurité sociale
- Supprimer les mutuelles obligatoires, par la prise en compte totale des services sociaux par le système de répartition avec de meilleurs remboursements
- Réduire le prix des aliments du bétail de 15%, par la baisse des coûts de production
- Réduire le prix des engrais de 15%, également par la baisse des coûts de production
- Réduire le prix des assurances et le prix des équipements de 15%, par la baisse des coûts de fonctionnement des assurances
Comment le plan TRES permet-il de réduire les prix des intrants et améliore la vie des paysans ?
Le plan TRES appliqué à l’agriculture sauvera nos paysans. Le plan TRES, c’est un plan imaginé par le Général de Gaulle, qui vise à transférer les cotisations sociales pour la relance économique et sociale de la France et qui permet une baisse généralisée des prix pour tous les acteurs économiques qui transforment, par le déplacement des cotisations sociales portant aujourd’hui sur les salaires et le RSI.
Les prix sur les produits frais seront maintenus, mais cette approche permet de réduire leur prix de revient de 10 à 15%. En revanche, un effort de 5 à 10% en baisse sur les prix des céréales, des betteraves sucrières, des pommes de terre, parce que ce sont, à présent, des produits essentiellement industriels dont le coût sera réduit par la suppression des cotisations sociales et par la baisse du prix du matériel nécessaire (tracteurs, charrues…) pour cette culture industrielle.
Que l’on soit clair, c’est la suppression des cotisations sociales qui portent actuellement sur les salaires des employés qui permet une baisse des coûts de productions des tracteurs. Pour le financement de la protection sociale, le plan est totalement équilibré et permet même d’augmenter retraite et pensions… On ne rase pas gratis, rassurez-vous. On rééquilibre le financement de notre économie. Les chiffres sont clairement présentés sur la page d’accueil de ce site internet.
Toute cette révolution est urgente et doit être immédiate, c’est-à-dire dans les mois qui viennent. C’est une médecine d’urgence dont nous avons besoin pour nos paysans qui font, entre autres, l’entretien du paysage d’une France de toute beauté.
C’est notre survie aussi et si possible bio dans l’avenir. Nos paysans, des hommes et des femmes d’un courage exceptionnel, qui pourtant ont rarement une retraite digne de la noblesse de leur travail. La France doit leur donner les moyens de vivre et non seulement les moyens de survivre comme aujourd’hui. Notre agriculture comme notre équilibre social en dépend, d’autant que c’est le seul moyen pour maintenir le financement de notre Sécurité sociale par répartition.
N’oublions pas que le Général de Gaulle à mis en place partiellement ce plan de réforme lorsque la France avait des difficultés à exporter après le mouvements de 1968, suite à la hausse des salaires qui a suivi. Nos politiques l’on oublié où on fait reculer cette avancée sociale. Il est tant de remettre sur ses pieds ce projet dont la France a besoin…
Michel Leclerc : “Xavier Beulin, comme président de la FNSEA était d’accord et soutenait ce plan. Mort trop vite, le lancement d’une campagne nationale de communication n’a pu avoir lieu comme prévu au moment de la présidentielle pour engager les candidats dans cette voix. D’autres organisations professionnelles nous soutenaient… Il est encore temps d’agir avec l’appui de chacun.”
Signez la pétition pour faire bouger le gouvernement et appliquer le plan TRES.