L’Europe a spéculé sur le travail et sur le travail chinois.
On a choisi la solution de facilité. On a choisi le « sans norme » à l’abus de
normes. On a bafoué les droits de l’homme en Chine et, par ricochets, en
Europe. On a créé notre dépendance, on a choisi les produits peu durables en
qualité à la durée des produits européens.
On a fait un mauvais calcul et plus encore, on a fait de l’autoritarisme une
puissance économique. Pendant ce temps, l’école a appris à nos enfants le
passé en oubliant de les éveiller au futur, à l’innovation, à la création sous
toutes ses formes.
En agissant ainsi, on a développé l’incrédulité de notre savoir. On a éteint les
lumières des pays qui étaient développés. On avait la liberté et l’on a acheté
notre dépendance en martyrisant notre économie.
On a oublié l’essentiel : « la vie ». Le médical s’est étouffé et s’est caché sous
un blockhaus d’argent. Nos grandes écoles techniques ont formé des
fonctionnaires au lieu d’ingénieurs, et rares sont aujourd’hui ceux qui sont
sortis de l’ordinaire, rares sont ceux qui ont osé prendre des risques.
On a exclu de toutes nos tablettes la notion du risque. Nos étudiants ont été
exclus de ce petit club ; ils n’ont d’ailleurs rien fait pour y entrer. On s’est
endormi dans un confort aléatoire et sans futur et l’on s’étonne de s’être
endetté de 3 000 milliards, et à présent d’être soumis à une puissance
étrangère productrice.
On ne produit plus rien, on assemble des pièces détachées. On ne fabrique plus
les produits médicaux et industriels. On s’est contenté du « panem et
circenses ».
Occident, réveille-toi : crée, innove. Ne rentre pas dans la tour d‘argent,
prépare le futur à l’école et une mort à 150 ans, en pleine forme.
Que de problèmes seront résolus ! Occident, arrête de te plaindre : tu n’as que
ce que tu mérites ; tu as voulu exploiter les hommes et tu as perdu ta liberté.
Que se passe-t-il chez nos jeunes ?
Est-ce un problème de santé ? Est-ce un problème de volonté ? Est-ce un
problème d’avenir ? Est-ce un manque d’exemple ? Est-ce la peur d’un monde
nouveau ? Est-ce le manque d’idoles économiques ou sanitaires ? Est-ce une
école en plein désarroi du savoir ? Est-ce l’argent-roi ? Est-ce, tout simplement
une nature en folie qu’il faut réguler ? Est-ce la désespérance de nos dirigeants
qui ne montrent plus le chemin qu’il faut suivre ?
Beaucoup de questions, peu de solutions, si bien qu’à un moment apparaît
l’incrédulité sur les solutions proposées.
Je pense humblement que ce n’est pas la volonté qui manque mais les sujets,
les exemples et un futur assuré. On baisse un peu vite les bras. Apporte-t-on à
nos jeunes ce qu’ils souhaitent au lieu de ce qu’on leur impose ? De Gaulle
disait : « l’important n’est pas de sortir de polytechnique mais de sortir de
l’ordinaire. ».
Donnera-t-on à nos jeunes les moyens de sortir de l’ordinaire, si audacieux et si
captivant ? Dans ce domaine, la France a perdu ses têtes.
La France est devenue conservatrice dans un monde qui avance à la vitesse de
l’éclair. Nos jeunes ont tous peur du risque mais on ne fait rien sans prendre un
risque.
En France, chaque innovation est trop souvent négligée et de Gaulle de
poursuivre : « c’est la persévérance qui aboutit aux résultats ».
Va-t-on, un jour, inculqué ces notions à nos jeunes, à l’école ? Pour cela, il
faudrait déjà que les professeurs prennent des risques, des risques qui, trop
souvent, sont sanctionnés par l’Education Nationale.