La hausse automatique du SMIC, quelque peu inattendue, vient tout simplement nous dire que nous sommes bien au-delà des 2,5% d’inflation pour cette année.
Et comme je l’avais déjà annoncé, on sera en fin d’année bien au-delà des 6% d’inflation et nous approcherons les 8%.
Augmenter les salaires, compte tenu de l’inflation, est une nécessité mais c’est également une illusion car cette augmentation va entraîner une nouvelle augmentation des prix qui entraînera à son tour une nouvelle inflation supplémentaire. Nous continuons de reprendre le chemin habituel.
Mais la hausse des prix nous conduit aussi à la suppression de marchés tels que celui des sous-marins. Cette vente était prévue pour 50 milliards, elle était, ces derniers jours, annoncée à 90 milliards et, comme toujours, ce marché, par le jeu de l’inflation, serait arrivé à plus de 100 milliards.
Il faut tout de même comprendre les acheteurs ; tout ce que l’on raconte autour n’est que politique mensongère.
La seule solution crédible est une baisse massive des prix permise par le transfert des charges sociales sur le budget de l’État. C
ette baisse devra être de 20 à 25%, ce qui entraînera une hausse de notre pouvoir d’achat d’autant. Mais également, la baisse des prix nous remettra dans le circuit normal des exportations avec une compétitivité retrouvée.
Tout le monde y trouverait son compte, y compris l’État sur les salaires des fonctionnaires qui lui permettraient de bénéficier de la réduction des charges. Ceci permettait aussi une augmentation massive de la consommation et donc supprimerait tout chômage possible. Ce serait de nouvelles recettes et de nouvelles économies.
L’inflation, c’est le chien qui se mord la queue. Nous aurons déjà beaucoup à faire avec les produits que nous importons qui, eux aussi, augmenteront. L’inflation ne mène nulle part, c’est un trompe-l’œil. L’inflation, c’est comme la course à l’échalote, c’est à celui qui restera debout le plus longtemps.
Y aura-t-il un seul politique qui sera capable et qui aura le courage d’en finir avec la situation actuelle ? Ceux qui croient que les syndicats se révolteront, sont dans l’erreur : ils applaudiront car les syndicats d’aujourd’hui savent aussi compter, ils savent très bien que le salaire est une chose et que le pouvoir d’achat en est une autre. Les prix vont flamber ; l’État nous en a montrer l’exemple. Il est urgent d’éteindre l’incendie
Une affaire de gros sous
Va-t-on croire aujourd’hui que la politique de défense de l’Australie est basée sur la défensive ? La Chine conquérante n’est pas non plus une Chine dans la folie ; rien ne laisse supposer aujourd’hui que l’Australie serait en voie d’être envahie par la Chine. L’affaire des douze sous-marins est, en fait, une affaire de gros sous. Cette une affaire qui démontre notre incapacité progressive à ne plus être en mesure d’exporter.
En fait, la France aujourd’hui essaie, tant bien que mal, de vendre son armement aux pays du Maghreb dans des conditions de paiement très aléatoires.
Notre compétitivité est mise à rude épreuve, la concurrence est devenue acharnée et rendue incontrôlable par la mondialisation.
L’Australie est un pays ami et doit le rester mais il fallait s’attendre à ce que l’Angleterre et les États-Unis ne se laissent pas couper l’herbe sous le pied. Nous n’avions, en fait, que la technicité pour nous sauver mais les gros sous ont pris le dessus.
Il n’y a pas de déclin de la France, il y a simplement un manque de volonté des dirigeants de rentrer dans la danse de la mondialisation. Ce n’est pas pour cela que les États-Unis et le Royaume Uni deviendront des ennemis, c’est à nous de prendre le chemin de la compétitivité en changeant quelque peu le système de notre financement social.
Je suis un gaulliste de tous temps mais j’ai appris à rebondir sans arrêt en prenant parfois des chemins différents. Il faut que la France accepte, ou de changer de stratégie sociale, ou de refuser d’entrer dans la mondialisation : ce qui est impossible.
Une fois encore, ne cherchez pas la cause chez les autres, ce sont nous qui devons changer notre système et nous adapter à la compétitivité.
Ces sous-marins, il faut les construire pour nous
Oui, nous avons besoin de ces sous-marins avec une propulsion nucléaire. Qui veut la paix prépare la guerre. Ces 50 milliard ne sont qu’un grain de sable dans un budget militaire qui doit retrouver sa puissance.
La France possède des génies exceptionnels : il faut s’en servir. Que ce soit au plan militaire, que ce soit en économie, que ce soit dans le sanitaire, il nous faut agir de telle manière que tout soit lié pour protéger notre existence.
Nous avons descendu facilement la pente qui nous était offerte, il nous faut, à présent, la remonter.