Les EHPAD ne sont que les annexes des hôpitaux. L’hôpital est gratuit, les EHPAD doivent être gratuites.
C’est le moins que l’on doive offrir à ceux à qui on offrait autrefois les hospices et nous ne trouvons pas dans cette tranche de population des gens bien riches. Ils ont simplement leur petite retraite et parfois un bien immobilier qu’on ose vendre pour payer l’EHPAD. Mais dans quel monde est-on ?
Je ne parle pas des maisons de retraite où l’on choisit la solution d’être servi par simple confort. C’est la Sécurité Sociale qui doit prendre en charge les frais des EHPAD. Ce sont les plus malheureux d’entre nous qui s’y trouvent et ils y sont 800 000 actuellement. Cela représente à peine 1% de la population totale de la France. Et l’on ne serait pas capable d’accorder à ces vieux qui ont travaillé toute leur vie une fin de vie décente ! Car on sait, tout de même, que dans les EHPAD, la population qui y rentre, ne reste jamais plus de deux ans en moyenne.
Je pense que laisser mourir ces gens qui sont souvent privés des leurs, par oubli ou par indifférence, n’ont pas mérité cela.
On se doit de les protéger sans prendre les quatre sous qu’ils ont mis de côté, leur petite tirelire, parfois un petit appartement, parfois une petite maison.
Vendre toute leur vie est indigne de nos dirigeants.
Une fois encore on va me dire : mais c’est très bien comme cela. Mais ceux qui tiennent ce raisonnement, pensent-ils qu’ils y seront peut-être un jour ? La vie est si surprenante.
On trouve bien le moyen de financer les cures thermales, ne pourrait-on pas assurer le minimum qui est dû à toute cette population d’EHPAD ?
Les EHPAD ne sont pas des maisons de villégiature, ce sont des maisons de fin de vie, quand on y rentre, on sait qu’on n’en sortira pas vivant. Ce n’est peut-être pas gai mais c’est la réalité.
À l’hôpital, il est vrai que, parfois quand on y rentre, on en sort les pieds devant, mais tout de même, le pourcentage qui y rentre est proche de celui qui en sort, fort heureusement.
Les EHPAD, ce sont les hospices qu’on a supprimés. Alors, allons jusqu’au bout du raisonnement : protégeons les plus faibles d’entre nous.