On ne résoudra pas le problème du coût du travail avec des subventions. Que les subventions servent à moderniser, à créer, à innover, cela peut se comprendre car l’innovation et la création peuvent être des atouts majeurs pour notre compétitivité.
Faire revenir des entreprises par des subventions est ridicule et sans avenir. On fera revenir des entreprises le jour où elles pourront faire de l’argent en produisant.
On dépense des sommes faramineuses pour soigner la COVID-19 mais il ne s’agit pas de soigner la France, il s’agit d’être compétitif. Mais en France comme d’habitude, on préfère soigner que d’éviter.
Les industriels fuient la France. La France a un virus depuis plus de cinquante ans. Ce virus, on préfère le soigner plutôt que de l’éviter. Ce virus, c’est le coût du travail. Et il fait des ravages dans notre société. Il accroît la dette. On ne parle d’ailleurs plus d’économie mais de dette. Et pourtant, soigner ce virus-là, comme les autres d’ailleurs, ce sera par le bon sens et par la réalité économique.
L’Etat, grand seigneur, a distribué le social. C’est un peu facile quand on ne le paye pas. Dire aux autres ce qu’il faut faire et ne pas le faire soi-même : il y a problème à réflexion, non ?
Ce virus-là, comme pour les autres, il faut en éradiquer la cause et au risque de me répéter, mon leitmotiv est simple : le travail c’est l’affaire des industriels, le social, c’est l’affaire de l’Etat. Quand on veut jouer au grand seigneur, on paye.
En augmentant la dette et les déficits permanents de l’Etat, on devient la proie des prédateurs. C’est ainsi que la France achète aujourd’hui 50 % de toute sa consommation à l’étranger, c’est ainsi que dans l’Etat français aujourd’hui, 50 % des entreprises existantes sont devenues la proie des fonds de pension. On manipule de l’argent, on accroît les prix, surtout dans les sociétés de services et, au final, c’est la misère.
Aujourd’hui, la France est le seul pays où le coût du travail est si cher. Et vous voulez faire revenir les industriels ? Mais de qui se moque-t-on ? Non, les industriels ne veulent pas de subventions, ils ne sont pas des mendiants, ils veulent simplement pouvoir être compétitifs et pouvoir vendre et faire de l’argent par la production.
Le travail et le social vont ensemble quand il y a une justice sociale. Et le social, c’est l’affaire de l’Etat. En disant : c’est l’affaire de l’Etat, je dis simplement que c’est l’affaire de tous les Français et non seulement du tiers qui travaille. Quand on veut du social, il faut le payer. A ce jour, le social n’est payé que par un tiers de la population.
Arrêtons de prendre les Français pour des imbéciles, arrêtons de faire fuir les entreprises et les cerveaux. Le social est à bout de forces, il ne pourra pas durer longtemps sans une production active à l’intérieur de la France mais aussi et surtout à l’exportation.
Enfin, la santé est le moteur du travail. Il va nous falloir accepter les innovations venant de la mécanique médicale et non des chimistes.