Un bon plan de circonstance avec handicap et sans ambition.
Dans ce plan, il n’y a rien, absolument rien, de structurel qui permettra de produire de l’argent. Nous constatons :
- l’absence des moyens de coût de production et, par conséquent, aucun résultat à l’exportation
- nous n’avons aucune vision sur le sanitaire à moyen et à long terme
- le virus, avec ou sans ? En fait, on maintient la peur sanitaire, sociale et économique
- le Français n’aime pas l’aumône, ni le crédit ; il veut vivre de son travail
- pas d’impôt supplémentaire mais un risque d’inflation et donc de réduction du pouvoir d’achat
- il n’y a rien, dans ce plan, sur la rénovation des Grandes Ecoles et encore moins de notre système sanitaire.
Certes, c’est un bon plan d’ensemble, mais c’est un plan de distribution, ce n’est pas un plan de production, c’est un plan qu’il sera difficile d’appliquer. Il sera encore plus difficile d’obtenir des résultats car les causes du mal français ne seront pas éradiquées.
En revanche, bravo pour le développement massif de l’hydrogène comme combustible, à tous les niveaux, faut-il encore que l’on prévoie rapidement un réseau de pipelines ou autres, et à une condition absolue : la baisse du prix du KW.
Toutefois, rien n’est prévu dans ce plan dans l’éventualité d’une augmentation du coût du crédit. On constate aujourd’hui une difficulté certaine pour obtenir des crédits immobiliers. Certes, pour la rénovation des anciens bâtiments, il y aura une aide mais il faudra un apport.
Le plan ne parle, à aucun moment, du retour des entreprises industrielles mais aussi des entreprises qui nous rendent actuellement dépendants d’ailleurs.
En général, il s’agit d’un bon plan pour éviter l’écroulement de notre PIB. Dans ce plan, l’avenir est plutôt invisible avec 4 ou 5 millions de chômeurs et peut-être davantage à l’automne.
C’est un plan sans ambition qui ne prévoit rien pour éradiquer les causes des difficultés économiques et encore moins des moyens pour éradiquer le virus. L’ambition ne semble pas être la tasse de thé de nos gouvernements. On se contentera de revenir à une situation qui était la nôtre, il y a deux ans, voire trois ans.
Monsieur Bayrou a été nommé Commissaire au Plan. Je suis optimiste mais il faudra être réaliste :
- la crise mondiale est proche
- le vaccin hypothétique n’est plus d’actualité
- les taux d’intérêts sont fluctuants et dangereux.
Il faudra faire vite, Monsieur Bayrou, pour l’essentiel au moins, pour le structurel sûrement.