En cas de catastrophe sanitaire et économique, les financiers perdent leur outil de travail. Ne serait-il pas nécessaire que dans les cinq ans à venir il n’y ait plus le moindre dividende versé, pour sauver leur outil de travail ?
C’est peut-être beaucoup demander mais je ne pense pas que cela les empêchera de vivre. Une dévaluation mondiale leur coûtera beaucoup plus cher. En échange, l’Etat s’engagera à éradiquer le cancer de l’économie afin d’accroître les revenus de tous. Je crois sincèrement qu’éradiquer ce cancer est une nécessité absolue dans notre économie.
Bien sûr, on dira qu’il va falloir investir pour rapatrier en France l’outil industriel. Et il va falloir 50 000 milliards pour ce faire sur dix ans.
Si l’on utilise l’argent des dividendes pour investir dans les sociétés pendant cinq ans, tout ceci sera possible pour sauver notre économie. Tout le monde en bénéficiera. Le financier aura un nouvel outil plus productif, plus rentable, le salarié aura un pouvoir d’achat qui sera accru considérablement.
Certes, avant d’arriver à ce résultat, il faudra que tous les Français participent financièrement par l’impôt, à concurrence de 7%, mais comme le pouvoir d’achat se sera accru de 20%, ce seront encore 13% qui resteront pour l’accroissement du pouvoir d’achat.
Je sais qu’il est toujours difficile pour un état de faire baisser les prix. Le président Pinay avait réussi : pourquoi pas le président Macron et encore plus, le Premier Ministre, Monsieur Jean Castex ?
Pour parvenir à tous ces résultats, il faut baisser les prix de 20%, ce qui implique de réduire le coût du travail de 30%. Et ce sera mon leitmotiv : réduire le coût du travail ne peut se faire que par le transfert des charges sociales sur le budget de l’Etat. En fait, c’est la devise habituelle : l’entreprise produit et investit, l’Etat protège par l’impôt.
Il n’y a pas de pays qui puisse être crédible et qui puisse se développer sans avoir une forte exportation et l’exportation, c’est la compétitivité.
Les financiers savent que les taux d’intérêt vont s’accroître, probablement jusqu’à 5%, dans les deux ans qui viennent. Ce n’est pas une catastrophe mais, pour l’Etat, cette augmentation des taux d’intérêts représentera 5% de 3 000 milliards, c’est-à-dire 150 milliards l’an. Il faudra en tenir compte. Il ne suffira pas de constater, il faut le prévoir.
La prévention est valable en économie comme pour la santé. Toutefois, assurer une prévention pour la santé, nous en connaissons les moyens, cela représentera plus de 200 milliards d’économie l’an.
Je crois qu’avec ces chiffres, le bon sens finira par triompher mais il ne faut pas dire toujours la même chose, le peuple paiera.
Il est fini ce temps et il n’est pas utile de sortir des Grandes Ecoles pour le comprendre mais c’est peut-être utile de sortir des Grandes Ecoles pour l’appliquer.