Elles sont 700 000 personnes à vivre dans à peu près 1 000 EHPAD.
Les EHPAD, c’est mieux que rien mais c’est le refuge où l’on va quand, par égoïsme, on n’a plus d’autre place dans la société, une société qu’elles ont construite, qu’elles ont protégée, dans laquelle elles ont élevé et fait vivre leurs enfants.
On aurait pu espérer que ces lieux soient protégés comme elles-mêmes ont protégé et défendu la société.
Dans ces EHPAD, que de désespoir ! L’esprit d’abandon est le maître-mot. On y meurt, souvent par chagrin plus que par maladie, de ne plus voir ses enfants et ses petits-enfants et de ne plus avoir sa place dans la société.
On aurait pu au moins faire de ces EHPAD de petits paradis, mais déjà en 2003, faute d’avoir prévu, elles sont mortes de la canicule par milliers. On les a abandonnées ; c’était en plein été… on les avait abandonnées sur le chemin des vacances.
Aujourd’hui, sur 30 000 morts dus à la Condi-19, 15 000 sont morts dans les EHPAD, c’est-à-dire 50 % de la totalité des morts, c’est tout de même beaucoup.
Oui certes, ce sont des personnes âgées, mais pourquoi ne les a-t-on pas protégées ? Et ce n’est pas en supprimant les visites, déjà si rares, qu’on a amélioré leur fin de vie. On les a abandonnées et je dirai même davantage : qu’on les a laissé mourir en ne les ayant pas soignées selon un protocole qui les aurait sauvées.
Dans les EHPAD aussi on a fait respirer de l’oxygène et de l’aire à 18°. On n’a fait qu’activer le mal au lieu de le soigner en les faisant respirer de l’air et de l’oxygène à 40 °. Si l’on n’avait pas éradiqué la cause du mal, on aurait au moins neutralisé sa dangerosité.
Dans certains EHPAD, on aurait pu éviter autant de morts, n’en comptant que quelques-uns qui auraient constitué l’exception. On savait ce qu’il fallait faire mais le protocole médical l’en a empêché. En fait, on les a tués faute de liberté d’action.
Ce n’est pas la faute des soignants ni des médecins, c’est l’attitude du monde de ceux qui prétendent savoir et qui imposent leurs dictats. Malheureusement, ces gens-là sont protégés et on ne les verra pas devant les tribunaux.
S’il est vrai que beaucoup de ces personnes âgées avaient déjà des pathologies assez évoluées, ce n’était tout de même pas une raison pour les tuer.
Elles sont dans les EHPAD par égoïsme et on les tue dans l’indifférence au mépris de la vie qui était possible.