On dépense des sommes fabuleuses pour éviter la disparition de certaines espèces animales mais on ne fait rien, il n’y a pas d’argent pour éviter la fermeture des petites lignes de chemin de fer, et pourtant, l’un et l’autre servent à l’homme.
Les petites lignes de chemin de fer peuvent avoir de l’avenir
Je pense qu’il faut accepter l’évolution du temps mais de là à supprimer les besoins indispensables à l’homme me paraît être une erreur.
Pour vivre, les villages et les petites villes ont besoin de se rencontrer et ont besoin de rencontrer les centres industriels et commerciaux pour leur travail, pour leurs besoins essentiels.
Non seulement on supprime la communication mais, de surcroît, on supprime des écoles, des hôpitaux, des cliniques, des services administratifs, des banques, et quoi encore !
En revanche, je comprendrais que l’on modifie le système de communication des petites lignes de chemin de fer en remplaçant les trains par de petits modules automatisés très légers et très maniables. Il en est de même que je comprendrais que ces petits modules respectent les mêmes codes de la route que les voitures, qu’au lieu d’avoir des passages à niveau, il y ait tout simplement des stops pour assurer la sécurité des voyageurs mais aussi des automobilistes.
Ces petits modules ne seront pas plus lourds qu’un petit autocar, loin de là. Ils fonctionneront à l’hydrogène et ne seront donc pas polluants. L’entretien des lignes ne sera pas coûteux car le poids qu’elles supporteront sera divisé par cent.
Oui, on consacre beaucoup d’argent pour éviter la disparition d’un certain nombre d’espèces rares mais le dispositif de circulation est devenu une denrée rare en France, dans nos campagnes et dans nos petites villes.
Vous allez me dire : ils n’ont qu’à prendre le car ou prendre leur voiture, mais alors c’est en contradiction totale avec la recherche d’une pollution zéro.
On ne peut pas d’un côté demander quelque chose et de l’autre en supprimer la possibilité. Je pense que protéger les Français des campagnes est aussi important que de protéger les espèces animales en voie de disparition. Nous ne devons en aucun cas organiser de nouveaux déserts, déserts économiques, déserts humains et demain déserts tout court.
Protéger le dispositif nécessaire à la communication dans nos campagnes est une nécessité absolue car, ne nous y trompons pas, la nature reprend très vite ses droits et là où la main de l’homme ne se trouve plus, on arrive très vite soit à la forêt vierge, soit au désert.
Les enfants et les parents de nos campagnes ont aussi le droit à tous les services publics qui ne compliquent pas leur vie.
La campagne passe toujours au deuxième rang par rapport aux villes. J’ai vu que l’on avait installé des parcs de vélos à pile à hydrogène dans de grandes villes mais tous ces efforts sont-ils à égalité pour les campagnes ? Ô combien on se doit de respecter les trois mots essentiels à la façade de nos bâtiments publics, en campagne comme en ville, trois mots essentiels : liberté, égalité, fraternité.
Les mots ne suffisent pas, ils doivent tous être accompagnés d’actions.