Le FMI – Fonds Monétaire International –, par l’intermédiaire de sa Présidente Directrice Générale, Mme Christine LAGARDE, vient de tirer le signal d’alarme de la dette française qui est aujourd’hui à 98% du PIB. Elle demande au Président français de réduire les dépenses de la France. Est-ce la solution ? Qui, à mon avis, est irréalisable dans son principe et dans son exécution avec la politique gouvernementale.
Le FMI a-t-il la solution que la France refuse d’avoir ?
La France a toujours besoin de plus de policiers, plus de gendarmes, plus d’infirmières, etc. Comment, dans ces conditions, réduire les dépenses comme le demande le FMI ?
Il faut savoir que la France a aussi la vocation, par les accords de Paris, de palier le réchauffement climatique et de réduire massivement la pollution.
Certes, nous savons tous ce qu’il faut faire : pour la pollution, ce sera l’hydrogène, pour le réchauffement climatique, ce sera le développement des barrières végétales autour du Sahara.
Tout ceci a un coût. Alors, quelle est la vraie et seule solution si le FMI n’apporte pas de solution ?
Les deux bouts du bout… de la dette
Comme l’évoquait l’humoriste Raymond Devos, il y a toujours deux bouts au bout d’un bois. Considérant cette réflexion éclairée, il y a donc toujours deux extrémités à une chaîne quelle qu’elle soit ! Quand on ne peut pas résoudre une problématique par un extrême, il faut alors aller vers l’autre bout… C’est ce que semble oublier notre Gouvernement. Ainsi, si l’on ne peut résoudre la dette par la réduction des dépenses, politique qui ne fonctionne pas depuis des années, il faudra bien que notre Gouvernement puisse se résoudre à accroître le PIB – Production Intérieure Brute –. Une pratique qui ne semble pas contraire à la doxa du FMI.
Ces trois lettres doivent nous inciter à accroître massivement notre production afin de ramener le pourcentage du PIB au-dessous de 75% de la dette. C’est une évidence mathématique.
Mais accroître la production, c’est aussi accroître d’autant la vente et nous avons perdu énormément d’exportations possibles en raison des prix pratiqués aujourd’hui.
Il n’y a qu’à voir notre solde d’exportation agricole qui devient négatif en France pour comprendre que l’heure est grave.
Notre balance commerciale déficitaire
Aujourd’hui, notre balance commerciale est déficitaire de 82 milliards l’année. Et, pour donner un exemple : l’Allemagne est bénéficiaire de 180 milliards l’année.
Nous arrivons donc toujours au dénominateur commun : baisser les prix pour être compétitifs à la vente. Nous n’avons plus d’autre issue si nous voulons rester crédibles au niveau mondial. Ce n’est plus un souhait du FMI, c’est une mise en demeure à caractère diplomatique.
Il n’y a pas un seul Français qui croie à la limitation des dépenses, ce serait irréaliste. Que fera-t-on si demain nous ne pouvons plus emprunter sur les marchés internationaux ?
Avons-nous, dans l’immédiat, d’autres solutions que de supprimer les charges sur le travail par leur transfert sur le budget de l’État, pour faire baisser nos prix de 15 à 20% ? Evidemment, non.
Pour produire plus, la solution est là
Pour arriver aux résultats souhaités, il faut produire 2 à 3 milliards de plus par jour et vendre 5 à 6 milliards en plus par jour. Et à quoi aboutit-on :
- A la suppression du chômage en mettant tout le monde au travail
- En provoquant un accroissement de 22% du pouvoir d’achat.
Et il faut vendre à l’exportation 180 à 200 milliards de plus l’année, c’est pourquoi il faut accepter de transformer dans nos ambassades et nos Consulats tous les services commerciaux en véritable force de vente. Y a-t-il quelqu’un qui s’y opposera ? Bien sûr que non. Il suffit de le vouloir.
Nous pourrons ainsi commencer à voir la fin de notre problème financier, du nôtre actuellement mais aussi de celui de nos enfants.
“J’adjure le Président de la République d’agir en ce sens immédiatement et nous pourrons alors avoir une France dont la parole sera vraie et concrète.”
Michel Leclerc