Avec une dette supplémentaire de 100 milliards l’année, certains applaudissent le gouvernement pour ne pas précipiter la réforme de notre modèle économique français. Avec une dette supplémentaire de 100 milliards l’année, c’est pourtant une baisse immédiate de pouvoir d’achat de l’ordre de 3 000 € par ménage, soit 250 € par mois pour un ménage qui gagne deux fois le SMIC, c’est-à-dire 8% du pouvoir d’achat en moins.
Il ne s’agit donc pas d’une progression du pouvoir d’achat suite aux cadeaux réalisé par le gouvernement mais bien d’une perte de pouvoir d’achat provoquée par une dette qui devra tôt ou tard être remboursée et, si nécessaire, par les enfants de la France. Que restera-t-il alors à nos enfants pour manger dans quelques décennies ? Il ne vaut mieux ne pas trop parler de leur pouvoir d’achat !
Le nôtre aura diminué alors que le leur se sera effondré.
Un gouvernement coupable
Que le gouvernement se serve du crédit pour compenser le manque de recettes et pour payer les charges sociales, je dis bravo, si ce n’est que temporaire, c’est-à-dire le temps nécessaire pour accroître les recettes par une augmentation de la production et des ventes de 2 à 3 milliards par jour suite à une baisse des prix de 15%, facilitant les exportations et permettant une bonne consommation intérieure.
La baisse des prix doit être obligatoire, de l’ordre de 15 à 20%. Cette obligation s’adresse aux industriels, aux commerçants, aux agriculteurs, qui verront leurs charges patronales supprimées et ce, au risque d’une sanction immédiate et importante en cas de non-respect de cette baisse de prix.
Ce profit supplémentaire ne doit pas être un vase communiquant qui pourrait accroître les profits au-delà de l’équation 80/20, 80% pour réduire les prix et 20 % pour améliorer les bilans, développer les investissements et permettre la participation des salariés aux bénéfices de l’entreprise.
Aujourd’hui, j’ai l’impression que l’on a oublié la baisse des prix dans cette équation. L’Etat a les moyens d’imposer cette équation. Il est urgent qu’elle soit totale et définitive.
Il est important de regarder ce qui se passe en Allemagne qui a perdu 8% de ses exportations en quelques mois par un manque de compétitivité vis-à-vis de la Chine. Mais il faut quand même rappeler que 46,9% de la production allemande est exportée contre à peine 31,3%du PIB en France. Il y a là un fossé qu’il faudra combler. Et ceci est valable pour d’autres pays de l’Europe.
Et comment l’Allemagne a-t-elle pu arriver à 47% d’exportations ?
- En ayant des cotisations sociales inférieures de 20% par rapport à la France
- Les produits importés d’Allemagne sont plus robustes et de meilleure qualité et souvent mieux vérifiés.
La France n’a pas choisi d’accroître son PIB, sa production est trop faible, elle exporte de moins en moins et je me rappelle du temps où les entreprises françaises faisaient un contrôle supplémentaire sur les produits exportés, par exemple sur les voitures automobiles où il y avait une couche de peinture supplémentaire.
Bref, la France a ce qu’il faut pour exporter à partir du moment où les cotisations patronales seront déplacées vers la consommation. Actuellement, nous avons un delta de prix supérieur de 15 à 20% par rapport à l’Allemagne, pour ce qui est des exportations.
Et la suite…
Je dis bravo au gouvernement parce qu’il a pris et osé réduire les cotisations patronales. Il faut maintenant aller au bout du chemin et appliquer strictement la règle des 80/20. Le fait de prévoir dans les 20% qui resteront à l’entreprise, la participation aux bénéfices, est avant tout une décision sociale qui permettra aux salariés de percevoir 1 à 2 mois, voire 3 mois supplémentaires de salaire par an.
Bravo également pour la suppression des cotisations salariales qui a provoqué un accroissement du pouvoir d’achat des salariés, malheureusement contré par une augmentation des produits de base tels que l’électricité, les taxes sur le carburant, la suppression de certains avantages sociaux…
Il faut revoir la copie, et vite !