Il n’y a pas un industriel au monde qui s’opposera à une productivité retrouvée.
Ce n’est pas seulement avec des robots mais avec des hommes en pleine forme et avec un système social et économique rénové, dans l’intérêt des salariés mais aussi du patron.
Il y a tout à faire en France mais la France est moins attractive que les autres pays. En Europe, la France est au 27ème rang pour l’incidence des charges sur le travail.
On ne produit plus grand-chose en France et pourtant tout s’y prête pour produire activement, on a tout pour assurer une productivité. Il faut la retrouver. C’est une urgence si l’on ne veut pas accroître la désertification du tissu économique.
En France, on a plein d’idées et de solutions mais même le politique se heurte à l’Administration. Il est des chefs d’Etat qui ont essayé de multiples solutions mais ils se sont toujours heurtés à l’Administration.
Et faute de cette position, on s’oriente vers une économie dirigiste sans intérêt pour celui qui prend des risques. La règle est devenue la sous-traitance, en Chine, ou en Pologne, ou en Tchécoslovaquie, ou au Maroc, ou encore en Turquie.
L’attractivité d’un pays ne relève pas du quantique mais simplement du coût du travail où la mathématique est sans pitié.
Notre système n’est plus d’actualité face à la mondialisation. Dire qu’on va robotiser ! Mais on robotisera dans le monde entier et l’on en reviendra donc à la case départ ; on ne sera toujours pas compétitif. Le comparatif sera toujours le même : l’incidence sur le coût du travail sera le même en pourcentage car les charges seront toujours là, au désespoir de tous.
Le Général de Gaulle, en faisant rentrer la Chine dans l’OMC, n’imaginait pas que ce pays émergent allait devenir un pays conquérant.
On ne peut jamais arriver au même résultat quand on utilise des critères différents et les données sont faussées. Le système social dans la mondialisation varie d’un pays à l’autre ; même entre la France et l’Allemagne, il y a 10% de différence. Il est vrai qu’il était difficile de prévoir un tel changement économique.
La France, par habitude, refuse de prendre le train de la mondialisation, elle préfère la subir. La France, aujourd’hui, est dans la même situation que les villes qui refusaient le passage de la voie ferrée dans leur commune. Eh bien, le train est passé à côté et il a fallu faire une navette entre cet à côté et le centre des villes.
Faudra-t-il faire une navette entre la France et la mondialisation ? Refuser la mondialisation en n’en acceptant par la réforme sociale nécessaire, c’est descendre du train. Aura-t-on un jour un homme qui acceptera que la mondialisation soit notre avenir, qu’on le veuille ou pas ?
Non, rien ne pourra se faire sans une modification totale du financement de notre système social.
L’Etat français ne tardera pas à être à la remorque du monde entier faute d’avoir fait l’indispensable.